Nancy: un prêtre de 74 ans agressé, un suspect en garde à vue hospitalisé en psychiatrie

L'enquête a été confiée à la sous-direction de la police judiciaire des Hauts-de-Seine. - AFP
Samedi, environ 7 heures : un prêtre de 74 ans sort de son domicile au centre-ville de Nancy, vêtu de sa soutane. Quelques mètres plus loin, il se fait agresser par un individu qui l'apostrophe, criant "tous les prêtres sont des pédophiles".
L'homme a ensuite couru en direction du prêtre et lui a asséné "un coup violent sur l'arrière de la tête avec un lustre qu'il tenait en mains". Un témoin direct des faits a par ailleurs déclaré que le mis en cause, ivre, a porté de "multiples coups de pied" dans la tête de la victime, tombée au sol, rapporte le magistrat
Ivre, placé en hôpital psychiatrique
Le suspect, 38 ans, une personne marginale et connue des services de police pour des faits mineurs, a été interpellé "très rapidement" par la police de Nancy après l'appel de témoins.
Il a été placé en garde à vue du chef de violences aggravées par trois circonstances (ivresse, arme et religion de la victime) par les policiers du commissariat de Nancy. Après avoir été examiné par un expert, il fait l'objet depuis dimanche matin d'une hospitalisation en milieu psychiatrique
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L'état de santé du prêtre rassurant, il ne connaissait pas son agresseur
Le prêtre, qui a perdu connaissance lors de l'agression, a été pris en charge par les secours et conduit aux urgences. Son incapacité totale de travail n'est pas fixée à cette heure. L'état de santé du septuagénaire est néanmoins "rassurant" samedi en fin de journée. Blessé au niveau de la tête, il reste en observation à l'hôpital de Nancy mais ne souffre pas de traumatisme crânien.
"Le prêtre ne connaissait pas son agresseur. Nous avons confiance en la justice et la laissons faire son travail", a réagi le diocèse de Nancy et Toul dans un communiqué.
Le maire de Nancy, Mathieu Klein, a lui condamné "avec force et colère l'agression de Jacques Bombardier", ce prêtre du diocèse de Nancy. "Des sanctions fermes s'imposent contre l'agresseur, arrêté et ivre lors des faits", a-t-il ajouté. Une enquête a été ouverte et confiée à la police de Nancy.