Nicolas Sarkozy jugé fin 2020 dans l'affaire Bygmalion: que lui reproche la justice?
Après deux ans et demi de bataille judiciaire, la Cour de Cassation a confirmé de manière définitive ce mardi, le renvoi devant le tribunal de Nicolas Sarkozy pour des dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012.
Une facture à plus de 42 millions d'euros
Nicolas Sarkozy va être jugé pour avoir dépassé de plus de 20 millions d'euros le plafond légal des dépenses électorales pour une campagne présidentielle en 2012, sa facture totale s'élève à plus de 42 millions, le double du seuil autorisé. De quoi financer une campagne éclair avec 44 meetings en quelques mois.
A l'époque, face à l'explosion des dépenses, l'expert-comptable de l'équipe tire la sonnette d'alarme. La solution est trouvée: un système de fausses factures mis en place par l'agence de communication Bygmalion en charge des événements. Ce stratagème, permet d'imputer quelques-uns de ces frais énormes au parti, l'UMP à l'époque, et non pas au candidat.
Un délit passible d'un an de prison
Nicolas Sarkozy affirme ne pas avoir été au courant, mais les juges d'instruction pensent qu'il a bien été informé d'un risque de dérapage. L'ancien chef de l'Etat se dit calme et confiant, il ira, en personne, se défendre à son procès, probablement fin 2020.
Un délit passible d'un an de prison et 3.750 euros d'amende. Treize autres personnes sont renvoyées dans cette affaire.