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Paris: deux policiers ont avoué avoir remplacé de la cocaïne saisie par d'autres produits

Un douanier présentant un sachet de cocaïne à Cayenne (Guyane) en octobre 2022

Un douanier présentant un sachet de cocaïne à Cayenne (Guyane) en octobre 2022 - JODY AMIET / AFP

Deux enquêteurs de la brigade des stupéfiants à Paris, écroués depuis décembre, ont avoué avoir remplacé de la cocaïne contenue dans des scellés par d'autres poudres.

Deux enquêteurs de la brigade des stupéfiants à Paris sont placés en détention depuis le mois de décembre. Il leur est reproché d'avoir remplacé de la cocaïne saisie par d'autres produits. Ils viennent d'avouer les faits.

C'est une lettre écrite en détention par l'un des suspect à ses parents, et interceptée par la justice, qui a dévoilé l'implication des deux hommes. Cet officier en poste depuis 25 ans et son collègue brigadier faisaient partie de l'équipe de nuit de la Brigade des stupéfiants parisienne. L'une de leurs missions était de constituer les scellés de drogue retrouvée en perquisition.

Dans les sachets, le duo remplaçait discrètement la poudre de cocaïne saisie par du plâtre, de l'amidon pur ou du bicarbonate de soude.

Au moins 5 kg ont disparu

Sauf qu'en 2020, une demande d'analyse imprévue avait dévoilé le pot aux roses et déclenché une enquête, confiée à l'IGPN. Au moins 5 kg de drogue saisie ont disparu, selon le Parisien et le bilan n'est que provisoire.

Trois ans après, la drogue n'a toujours pas été retrouvée. A-t-elle été revendue ?
Non, selon les deux policiers, ils ont fini par avouer au mois de février devant le juge d'instruction.

Aveux sincères ou rattrapage in-extremis? L'IGPN a inspecté les douches de la brigade. Dans les faux plafonds, une cache a bien été aménagée, mais aucune drogue n'a été retrouvée.

La drogue n'a pas été retrouvée

Sauf qu'ils affirment qu'ils ont été rattrapés par leur conscience professionnelle et qu'ils ont tout jeté dans les toilettes de la brigade en fin d'année dernière.

Aveux sincères ou rattrapage in extremis? L'IGPN a inspecté les douches de la brigade. Dans les faux plafond, une cache a bien été aménagée, mais aucune drogue n'a été retrouvée.

Lucile Pascanet (édité par AB)