Perpignan: le compagnon d'Adeline Leroy, morte après avoir été enfermée dans sa voiture, mis en examen pour séquestration
C’est un rebondissement dans cette enquête ouverte depuis la fin du mois de septembre à Perpignan. Selon les informations de RMC, le compagnon d’Adeline Leroy, enfermée dans le coffre de sa voiture, a été mis en examen vendredi dernier pour séquestration.
La jeune femme (30 ans) avait été extraite de sa voiture, en état d'hyperthermie, et était morte 10 jours plus tard. Son compagnon, jusqu'ici placé sous le statut de témoin assisté, est désormais soupçonné de séquestration ayant entraîné la mort sans intention de la donner, mais les poursuites pour meurtre n'ont pas été retenues.
Cela faisait plus de trois mois que la mère d'Adeline l'attendait. Cette mise en examen est donc un soulagement pour elle. Mais elle n'est malgré tout pas suffisante: "On nous a cru pour tout ce qu’on disait. Adeline a bien été violentée, elle était sous l’emprise. Mais pour moi, il est toujours libre, et ma fille est morte elle". Pour elle, l’ex-copain d’Adeline aurait dû être poursuivi pour meurtre.
"Adeline était violentée et n'était pas libre de ses moyens"
"On ne met pas une personne dans un coffre, pendant 10h en pleine canicule. On sait qu’elle va mourir, on ne fait pas ça à une personne. Si elle avait pu sortir du coffre, elle serait sortie. Elle ne se serait jamais laissé mourir", assure-t-elle à RMC.
Avec son autre fille Mélanie, elle se bat désormais pour faire reconnaître un féminicide. Pour Me Julien Audier-Soria, leur avocat, en tout cas la violence au sein du couple ne fait pas de doute: "À mon sens, Adeline était violentée et n'était pas libre de ses moyens, au moins sur la fin de la relation".
De son côté, le suspect nie les faits. S’il a bien été mis en examen pour séquestration, il reste sous le statut de témoin assisté pour tentative de meurtre. Il affirme que la voiture n’était pas fermée à clé et qu’Adeline aurait pu sortir quand elle voulait. Il avance aussi qu'elle s'était elle-même enfermée dans le coffre de sa voiture pour l'espionner au travail.
>> A LIRE AUSSI - "Si on se réveille pour chercher du boulot, on trouve": les Français de plus en plus durs à l'égard des chômeurs
3919: le numéro de téléphone pour les femmes victimes de violence
Le "3919", "Violence Femmes Info", est le numéro national de référence pour les femmes victimes de violences (conjugales, sexuelles, psychologiques, mariages forcés, mutilations sexuelles, harcèlement...). C'est gratuit et anonyme. Il propose une écoute, informe et oriente vers des dispositifs d'accompagnement et de prise en charge. Ce numéro est géré par la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF).