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Plush: 19 personnes portent plainte dans l'affaire du projet de film promu par Kev Adams

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INFO RMC. Dix-neuf investisseurs portent plainte ce mardi dans l'affaire du projet de film "Plush", promu par l'humoriste Kev Adams.

Un film d'animation 100% français à financement participatif. C'était le projet de "Plush", dont la sortie était prévue l’hiver dernier au cinéma… L'humoriste Kev Adams en faisait la promotion notamment sur les réseaux sociaux. Après l'échec de ce projet, 19 investisseurs portent plainte ce mardi auprès du tribunal de Marseille, selon les informations de RMC.

Pour devenir co-producteur, il fallait acheter un NFT, une image virtuelle de nounours (plush, en anglais), pour environ 1.250 euros. Les investisseurs étaient censés percevoir une grande partie des bénéfices au box-office avec des promesses de rendements très alléchants. 

Sauf que le film d’animation Plush n’est jamais sorti, faute d'avoir réuni les fonds nécessaires… 770 particuliers ont investi pour au total plus d’1 million d’euros, et ils se sont retrouvés le bec dans l’eau. 19 d'entre eux ont donc déposé plainte pour abus de confiance, pratique commerciale trompeuse et recel.

"Nous avons déposé une plainte à la fois contre les monteurs du projet et contre les influenceurs et les personnalités publiques qui ont pris la parole sur les réseaux sociaux pour mettre en avant le projet", indique Maître Emma Leoty, leur avocate.  

"Ces personnalités publiques auraient dû mesurer leurs propos"

Objectif: obtenir un remboursement pour les investisseurs, mais aussi dénoncer la promotion agressive du film d’animation, avec des personnalités publiques qui ont promis des rendements mirobolants sans évoquer assez les risques.

Maître Emma Leoty veut faire de la prévention sur le pouvoir des influenceurs: "Ces personnalités publiques auraient dû mesurer leurs propos dans la promotion de ce film en expliquant que potentiellement, investir comporte des risques. Et donc il faut qu'il y ait un cadre législatif très fort qui vienne encadrer ces pratiques pour que le consommateur, qui est la partie réputée faible au contrat, soit réellement protégé".

Que répondent ceux qui ont lancé le projet? RMC a longuement échangé au téléphone avec l'homme à l’origine du projet, Fabien Tref. Pour lui, il n’y a jamais eu de fausse promesse et il n’avait pas promis de rendements, juste évoqué la possibilité de faire des gros profits. D’ailleurs, les NFT, les fichiers numériques représentant un nounours, ont bien été livrés. Et puis, le film n’est peut-être pas totalement enterré, ajoute Fabien Tref… 

Guillemette Franquet, Margaux Boulte