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Policiers blessés, tacle à Mélenchon: Gérald Darmanin fait le bilan après les violences du 1er-Mai

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Après les violences qui ont émaillé les manifestations du 1er-Mai, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'en est pris à Jean-Luc Mélenchon, dont il a dénoncé le silence alors qu'un policier a été gravement blessé à Paris, brûlé par un cocktail molotov. En tout, 406 policiers et gendarmes ont été blessés un peu partout en France.

Les manifestations du 1er-Mai ont été émaillées de violences un peu partout en France, dans un contexte de tensions sociales sur fond de contestation contre la réforme des retraites. À Paris, un policier a été gravement blessé après avoir été gravement brûlé, touché par un cocktail molotov.

"Il a été brûlé au visage et aux membres, notamment aux bras, il est toujours hospitalisé", a déploré ce mardi sur RMC et BFMTV le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Mais la vie de ce policier de 27 ans, membre de la compagnie d'intervention de la préfecture de police de Paris, n'est pas en danger: "Manifestement, la brûlure ne serait pas au 3e degré. Cela ne nécessiterait pas de greffe, mais les médecins doivent donner un avis définitif ce mardi", a poursuivi le pensionnaire de la place Beauvau.

La personne à l'origine du lancer du cocktail molotov, n'a pas été interpellée. Une enquête doit être confiée à la police judiciaire et le ministre de l'Intérieur se dit confiant quant à une interpellation prochaine, évoquant le cas précédent d'un CRS touché par un projectile il y a 2 mois, l'auteur du lancer interpellé plusieurs semaines après.

En tout, 406 membres des forces de l'ordre ont été blessés. Par ailleurs 540 personnes ont été interpellées dans toute la France dont 305 à Paris, le ministre de l'Intérieur évoquant des violences "absolument inacceptables", appelant à des sanctions pénales "fermes" contre ceux qui s'en prennent aux forces de l'ordre et aux commerces.

"Le silence assourdissant de Jean-Luc Mélenchon le rend complice"

Il en a profité pour dénoncer le silence de Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de La France insoumise, l'accusant "d'exciter" une partie de la population sans dénoncer les violences contre les forces de l'ordre.

"À bas la mauvaise République", a notamment lancé l'ancien député des Bouches-du-Rhône peu avant le début de la manifestation parisienne, appelant au passage les policiers et les gendarmes à rejoindre le mouvement de contestation contre la réforme des retraites.

Pour Gérald Darmanin, Jean-Luc Mélenchon a ainsi appelé "quasiment à la sédition": "C'est entre l'ambiguïté et la complicité, où est la condamnation contre les gens qui attaquent les forces de l'ordre. Il a été candidat à l'élection à la présidentielle, et il excite les gens", a dénoncé le ministre de l'Intérieur.

"Depuis plusieurs années on a une montée des violences, due à l'ultra-gauche qui veut mettre à bas la République et l'absence de condamnation de certains politiques. Où est la condamnation de monsieur Mélenchon contre l'attaque de ce policier? Le silence assourdissant de Jean-Luc Mélenchon le rend complice. Monsieur Mélenchon, faites un petit effort", a lancé le ministre de l'Intérieur à l'attention du chef de file de la France insoumise.

Une montée des violences due à l'ultra-gauche?

Et si pour l'instant, le profil des casseurs et des auteurs de violences n'est pas formellement établi, Gérald Darmanin appelle d'ores et déjà à interdire ces casseurs de venir aux manifestations. Il plaide pour une dissolution des groupuscules d'ultra-gauche, responsable selon lui de violences en manifestation, contrairement aux groupes d'ultra-droite:

"L'ultra-droite est dangereuse mais dans ces manifestations, c'est l'ultra gauche qui veut mettre à bas la République", avance Gérald Darmanin.

G.D.