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Police-Justice

Pourquoi Jean-Luc Mélenchon part à l'affrontement face aux policiers

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Mardi, Jean-Luc Mélenchon a qualifié les forces de l'ordre de "barbares". Des propos qui ont provoqué la colère des syndicats de police et qui font monter la tension entre les deux camps.

Tout est parti de propos envers les forces de l’ordre. Mardi dernier, Jean-Luc Mélenchon explique que "ce sont des barbares. Soyez prudents, parce qu’ils ne s’arrêtent plus maintenant", a lancé le leader de la France Insoumise à des manifestants.

"Samedi, si j’y avais été, ils me tuent. Ils attendent le prétexte" avait déclaré le leader de la France Insoumise lors d’une manifestation contre la réforme des retraites. Des paroles jugées inacceptables par plusieurs unités syndicales. Certaines demandent même à Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, de porter plainte.

"Ils pourraient frapper des passants"

Ce mercredi à 11 heures, le syndicat Alliance organise une manifestation, déclarée, devant le siège de LFI. Un rassemblement qui a poussé Jean-Luc Mélenchon à réagir une nouvelle fois dans une vidéo Facebook, filmé dans une salle de l’Assemblée nationale.

Il qualifie ainsi le syndicat Alliance "d’extrêmement dangereux". Comme pour rajouter de l’huile sur le feu. "Ils pourraient frapper des passants, menacer des commerçants" ajoute-t-il avant d’expliquer que le siège de son parti "restera mort" ce matin: "personne ne s’y rendra, évitez de passer par là".

Une erreur d'analyse

Certains politologues estiment qu’il se trompe de stratégie en se montrant aussi agressif auprès des forces de l’ordre. Pense-t-il vouloir se rendre populaire auprès d’une frange radicale de son électorat ou auprès des gilets jaunes ? Si tel est le cas, c’est une erreur d’analyse. En ne parlant que de lui, il évite de parler des problèmes de fond qui concernent vraiment les Français.

Aurélia Manoli (avec Maxime Trouleau)