Procès de Redoine Faïd: "Je ne le referai pas" assure l'un de ses frères, accusé de complicité

Nouvelle journée au procès de Redoine Faïd, "le roi de la belle", aux assises de Paris. Avant que la parole ne soit donnée à Redoine Faïd ce vendredi matin, pour évoquer sa personnalité, il était question de son entourage ce jeudi.
La cour s’est notamment intéressée à la personnalité de ses deux frères aînés, Brahim et Rachid également accusés. Comme un portrait de famille du clan Faïd. “Dans la famille Faïd, on ne se dit pas je t’aime, on se le prouve”, résume une avocate de la défense. Et c’est sans doute ce qui vaut à deux frères de Redoine Faïd de comparaître aux assises.
Le premier, Brahim, était en parloir avec le braqueur quand il s’est évadé. A la barre, il nie son implication et se présente comme "monsieur Tout-le-monde" qui visitait souvent son cadet parce qu’il avait le temps depuis un grave accident du travail.
Un frère accusé d'avoir découpé la porte de la prison à la disqueuse
Face à lui dans le box, Rachid Faïd est le pilier de la famille. C’est celui qui a pris en charge la fratrie après la mort de la mère et le départ du père. Pourtant, il glisse à la cour que c'est Redoine qui a l'ascendant sur lui. Il a déjà eu des ennuis judiciaires pour lui avoir fourni puces et carte grise en prison. Aujourd’hui, il est accusé d’avoir découpé à la disqueuse les portes de la prison de Réau pour le libérer.
Mais après cinq ans à l'isolement, Brahim Faïd l’assure: “Je ne le referai pas. Ça ne mène à rien".
Redoine Faïd s'était évadé de façon spectaculaire en hélicoptère de la prison de Réau, en Seine-et-Marne, en juillet 2018. Il avait été arrêté dans sa ville natale de Creil après trois mois de cavale. Il s'était déjà évadé de la prison de Sequedin, dans le Nord, cinq ans plus tôt, en 2013, en prenant des surveillants en otage et en faisant sauter à l'explosif plusieurs portes de sa prison.