Procès des viols de Mazan: dernières plaidoiries pour les avocats de la défense

Dernier jour des plaidoiries de la défense au procès des viols de Mazan. 37 avocats se sont succédés à la barre depuis fin novembre pour défendre leurs clients, les 51 accusés.
Ce vendredi, deux d'entre eux vont plaider les trois derniers acquittements devant la cour criminelle du Vaucluse. Car, en dépit des vidéos des faits et après plus de trois mois et demi de débats, la majorité des accusés, 34 en tout, contestent encore avoir eu l'intention de violer Gisèle Pelicot.
34 plaidoiries d'acquittement, comme un rouleau compresseur pour effacer deux jours de réquisitoire jugés trop sévères par la défense.
“Cette équipe qui se forme finalement au fur et à mesure des jours, cette équipe de la défense qui avance comme une force qui souhaite être audible, entendue également et qui ont une position qui peut être positive pour leur client”, indique Me Caroline Beveraggi, avocate d’un accusé.
Certains viols mis en doute
Tour à tour ogre de Mazan, loup du Mont Ventoux, minotaure: les avocats ont rivalisé d'inventivité pour faire de Dominique Pelicot au fond le seul coupable de ce dossier. Celui qui a manipulé les autres, des petits poucets, des mouflons, des proies qui ont cru au scénario libertin. Une méprise qui écarte l'intention pour Alexia Bérard, qui représente six accusés.
“Moi, je l’explique par le comportement de monsieur Pelicot, mais aussi de par la personnalité de mes clients. Bien sûr qu’ils sont responsables de ne pas s’être posés les bonnes questions, mais responsable ne veut pas dire coupable parce que pour qu’il y ait viol, il faut avoir voulu violer”, pointe-t-il.
Égratignant au passage Gisèle Pelicot, une autre avocate n'a pas hésité à évoquer mercredi ses mouvements de bassin dans une vidéo suggérant une complicité de la victime, au point de lui faire quitter la salle exaspérée.