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Procès du meurtre d'Eric Masson: "Je suis con, j’ai voulu faire le beau", regrette l'accusé Ilias A.

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Ce mercredi 28 février, au procès du meurtre du policier Eric Masson, l’accusé Ilias A. a été interrogé pour la première fois depuis ses aveux. S’il a exprimé des regrets, la famille de la victime n’a pas été convaincue.

“Je suis con, j’ai voulu faire le beau”, a tenté d’expliquer Ilias A., moustache fine et survêtement gris. “Ça me dégoûte”. Le jeune homme, qui a reconnu avoir tiré sur Eric Masson, le prenant pour un dealer concurrent, n’apporte guère plus d’explications sur le déroulé des faits.

“C’est important qu’on sache, reprend le président. C’est à ce moment-là que se joue la vie d’un homme, vous saisissez votre arme”.

“J’ai voulu l’intimider”, admet l’accusé. “Éric Masson a-t-il eu une attitude menaçante, agressive à votre égard ?”, demande une assesseure. Ilias A. est incapable de répondre. “À peine”, souffle-t-il, précisant que le policier a mis la main sur son arme.

Les réquisitions attendues jeudi matin

La famille du brigadier n’en saura pas plus. “Après les coups de feu, reprend l’accusé, je suis paniqué, je ne sais pas sur qui j’ai tiré... Je pense à Éric Masson tous les jours”, conclut-il. Les parties civiles, elles, ont fait part d'un "certain dégoût" dans leurs plaidoiries. Philippe Expert, l’avocat de la famille du brigadier, a appelé la cour à retenir la circonstance aggravante d’un meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique.

Ilias A., 22 ans à peine, risque l'"emmurement à vie". S'il est reconnu qu'il ne savait pas qu'Eric et Romain étaient policiers, la peine encourue descendrait à 30 ans. Les réquisitions sont attendues jeudi matin, avant les plaidoiries de la défense et un verdict peut-être jeudi soir, mais plus probablement vendredi.

Marion Dubreuil avec CA