Quintuple homicide à Meaux: le meurtrier présumé a été entendu par les enquêteurs

Des fleurs déposées devant l'immeuble où les corps d'une femme et de ses quatre enfants ont été retrouvés, le 26 décembre 2023 à Meaux, en Seine-et-Marne - Alain JOCARD © 2019 AFP
L'homme soupçonné d'avoir tué sa femme et ses quatre enfants découverts morts lundi soir à Meaux (Seine-et-Marne), a été entendu par les enquêteurs mercredi après-midi, sa garde à vue ayant été prolongée, a appris l'AFP de source proche du dossier.
Mercredi matin, dans un communiqué de presse annonçant le prolongement de la garde à vue du suspect, Jean-Baptiste Bladier, procureur de la République à Meaux, avait indiqué que "du fait de son état de santé, le mis en cause n'a pu être entendu jusqu'à présent".
Ce dernier a été entendu mercredi après-midi, d'après une source proche du dossier. Les auditions étaient toujours en cours en début de soirée, selon la même source qui n'a ajouté aucune précision.
Les résultats des autopsies attendus
Après son arrestation, le suspect avait été hospitalisé, sous le régime de la garde à vue pour d'importantes blessures à la main. Ce suspect de 33 ans avait été interpellé à Sevran mardi matin, devant le domicile de son père. Un couteau de cuisine a été trouvé sur lui et il portait des vêtements tachés de sang, selon une source policière.
Le procureur avait indiqué que les cinq victimes seraient autopsiées "dans la journée" de mercredi. Les résultats n'ont pour l'heure pas été communiqués à la presse.
Lundi soir, la femme de 35 ans née en Haïti et ses quatre enfants, deux fillettes de 10 et 7 ans et deux garçons de 4 ans et 9 mois, ont été trouvés morts dans différentes pièces du domicile, dans une "scène de crime d'une très grande violence", avait décrit le procureur de la République.
Une hypothétique irresponsabilité pénale du suspect
Une information judiciaire sera ouverte à l'issue de la garde à vue du père pour "homicides volontaires sur mineurs de 15 ans" et "homicide volontaire par conjoint".
S'il est déclaré pénalement responsable, sans abolition ni altération du discernement, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. La question se pose en effet concernant ce suspect qui suivait un traitement pour troubles dépressifs et psychotiques depuis 2017.
Son casier judiciaire est vierge de toute condamnation mais il a déjà été placé en garde à vue en novembre 2019 pour avoir donné un coup de couteau à sa compagne, à l'omoplate. La procédure avait été classée sans suite au motif d'état mental déficient, une expertise ayant attesté de l'abolition de son discernement.