Famille tuée à Meaux: ce que l'on sait du lourd passé psychiatrique du père de famille

Le père de famille de 33 ans, soupçonné d'avoir tué sa femme et leurs quatre enfants durant la nuit de Noël à Meaux, est toujours en garde à vue au matin du mercredi 27 décembre. Tandis que l'autopsie des victimes est prévue dans la journée, le suspect, lui, n'avait pas encore été interrogé par les enquêteurs de la police judiciaire de Versailles mardi.
Néanmoins, l'enquête se poursuit en parallèle afin de déterminer, notamment, le profil de ce couple et de leurs enfants. Lors d'une conférence de presse, le procureur de Meaux a détaillé le lourd passé psychiatrique de cet homme qui était soutenu par son épouse.
Le couple s'était formé au lycée et vivait ensemble depuis 18 ans. Ils s'étaient mariés récemment, en octobre dernier, près de sept mois après la naissance de leur quatrième enfant.
Un coup de couteau, mais pas de plainte
"Par amour", la mère de famille avait, selon les dires du voisinage, souhaité ne jamais abandonner son époux pourtant en proie à d'importants troubles mentaux. Celui-ci avait par exemple été admis en psychiatrie au cours de l'année 2017 à la suite d'une tentative de suicide.
Deux ans plus tard, en 2019 et en crise après une rupture de traitement, l'homme avait donné un coup de couteau à sa compagne alors enceinte de sept mois. Blessée à l’omoplate, elle est parvenue à le calmer… Mais a refusé de déposer une plainte à l'encontre de son conjoint.
Mal-être et dépression
L'homme était alors retourné en psychiatrie pendant deux mois, l'abolition du discernement ayant été retenue dans son cas: déclaré irresponsable pénalement, l’affaire avait été classée sans suite.
Le suivi de cet homme et son traitement devront encore être détaillés et éclaircis dans l’enquête… Aux policiers qui l’ont arrêté, le suspect a juste confié son mal-être et sa dépression.
Sérieusement blessé à la main, le meurtrier présumé a été hospitalisé dès ce mardi après son arrestation à Sevran, devant le domicile de son père.