Réinsertion, "SAS"... À quoi va ressembler le nouveau plan prison de Jean Castex?

Le Premier ministre Jean Castex accompagné du garde des Sceaux Eric-Dupond-Moretti, doit se rendre ce mardi sur le chantier du centre pénitentiaire de Lutterbach dans la banlieue de Mulhouse. Ce centre qui entrera en fonction d’ici la fin de l’année pourra accueillir jusqu’à 520 détenus. À cette occasion Jean Castex doit dévoiler la phase 2 du plan "15.000" qui prévoit la création de 15.000 places de prison supplémentaire sur 10 ans en France.
Un plan que Matignon vend comme "le plus ambitieux depuis 30 ans". Alors que le taux d’occupation des prisons dépasse les 100%, le gouvernement a pour objectif d’atteindre un taux de 80% d’encellulement individuel et de permettre des conditions de vie "dignes" pour les détenus.
Privilégier la réinsertion à l'enfermement pur et simple
En plus de créer des places de prison, l’entourage du Premier ministre compte mettre l’accent sur la réinsertion avec 2000 places en "structure d’accompagnement vers la sortie" dite "SAS". Leur particularité ? Ces établissements en agglomération accueilleront des détenus à qui il reste moins de 2 ans d’emprisonnement pour mieux les accompagner dans leur retour à la vie normale. Trois prisons expérimentales seront ouvertes avec 180 places chacune et seront centrées sur le travail et la formation.
Mais c’est loin d’être suffisant pour les syndicats pénitentiaires. Pour l’UFAP UNSA JUSTICE, le système n’invite qu’à la récidive et il faudra bien plus de places tournées vers la réinsertion si l’on veut que la population ne cesse de croître.
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