Retraites: "On comprend les manifestants, mais on ne cautionne pas les casseurs", affirme un CRS

Pour cette 11e journée de manifestation contre la réforme des retraites ce jeudi, 370 actions sont prévues dans toute la France. La mobilisation s’annonce importante et les risques liés à la sécurité également.
Les autorités redoutent des violences et débordements dans plusieurs grandes villes dont Brest, Rennes, Bordeaux et Nantes, où un groupe de plusieurs centaines de personnes pourrait encore une fois s’en prendre violemment aux forces de l’ordre.
11.500 policiers et gendarmes mobilisés
D’après les services de renseignement, la mouvance d’ultra gauche incite à commettre des dégradations et exactions en tous genres, en soulignant au passage le peu de risques judiciaires encourus, vu le faible nombre de condamnations.
Dans ce contexte, les policiers qui analysent le mouvement constatent que "certains gilets jaunes" se sentent galvanisés par la tournure plus radicale de certaines actions et pourraient contribuer aux violences. Au total, 600.000 à 800.000 manifestants sont attendus dans toute la France. Ils seront entre 60.000 à 90.000 à Paris, dont 500 à 1.000 activistes radicaux.
"Ce n'est jamais la police qui utilise la force en premier"
Les forces de l'ordre constatent une montée de la violence des militants radicaux ces dernières semaines. Mais chez les CRS, rodés au maintien de l'ordre, on réfute les accusations de violences policières, comme nous l'explique Johann Cavallero, délégué national CRS au syndicat Alliance.
"On est face à des groupes qui sont un peu plus organisés et leur but, c'est vraiment de blesser gravement les policiers ou de les tuer. On le note depuis plusieurs manifestations. C'est très inquiétant. Ces accusations de violences policières, c'est ce qui use les collègues. C'est très mal perçu parce qu'on utilise la force qui est légitime par rapport aux agresseurs. Ce n'est jamais la police qui utilise la force en premier. Donc c'est vrai que cette notion de toujours être mis en accusation, elle est mal vécue parce que les collègues font leur boulot. Ils répondent à des agressions qui sont faites en face. On comprend les manifestants, mais on ne cautionne pas les casseurs, le message est très clair", pointe-t-il.
Au total, ce jeudi, 11.500 policiers et gendarmes sont mobilisés, dont 4.200 rien qu'à Paris.