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Trafic de drogue: "On a mis de côté ces quartiers", déplore l'ancien coach du PSG Luis Fernandez

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Lui-même issu d'un quartier populaire, l'ancien entraîneur du PSG Luis Fernandez déplore sur RMC l'abandon de certaines zones, parfois laissées aux mains des dealers qui y font régner la terreur, comme à Nîmes où un enfant de 10 ans est mort le 21 août dernier, touché par une balle de kalachnikov.

Dix jours après le décès tragique de Fayed, 10 ans, tué d'une balle de kalachnikov le 21 août dans le quartier Pissevin à Nîmes, les règlements de compte sur fond de trafic de drogue continuent. Malgré la venue du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et l'envoi de la CRS-8, la situation ne s'est pas apaisée. Rien ne semble arrêter les trafiquants et la vague de violence qui touche le quartier.

À quelques jours de la rentrée, les familles de Pissevin hésitent à envoyer leurs enfants à l'école. D'autres envisagent d'accompagner les jeunes élèves pour éviter les zones surveillées par des guetteurs. La mairie a également annoncé la création d'une cellule de soutien psychologique au collège où Fayed aurait dû faire sa rentrée en sixième.

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"Ne pas les abandonner"

Tous les acteurs de la société semblent sans solution. "Depuis 20-30 ans, on aurait dû s'organiser pour aider ces jeunes et ces parents", déplore ce mercredi dans "Les Grandes Gueules" l'ancien entraîneur du PSG Luis Fernandez, issu du quartier populaire des Minguettes à Lyon, où il a emménagé avec sa mère et ses cinq frères et sœurs à l’âge de 11 ans, à leur arrivée d’Espagne.

"On aurait pu éviter pas mal de choses que l'on voit aujourd'hui. On a mis de côté ces quartiers", déplore le champion d'Europe 1984 sur RMC et RMC Story.

Aujourd'hui, il appelle les sportifs issus de ces quartiers à participer à l'intégration de ces jeunes désœuvrés: "Je retourne dans ces quartiers pour donner des cours de football aux jeunes. Cette jeunesse, il faut la protéger, il faut être là pour cette jeune génération et le faire rapidement, sinon ça va partir dans tous les sens".

"Quand les jeunes arrivent à 16-17 ans, on ne peut plus les retenir. Il faut commencer à leur parler à 12-13 ans. Il faut aussi voir les parents, leur parler et ne pas les abandonner", appelle Luis Fernandez.

G.D.