Mort de Fayed à Nîmes: ce que l'on sait des débuts de l'enquête

Après la mort de Fayed, un petit garçon de 10 ans à Nîmes, dans la nuit du lundi 21 au mardi 22 août, et la blessure par balles de son oncle de 28 ans, pris pour cibles par des hommes armés, l'enquête de la police judiciaire se poursuit dans le même temps que la tristesse continue de régner dans le quartier.
Ces investigations ont été ouvertes pour assassinat en bande organisée et autres infractions en lien avec la criminalité organisée.
Selon les premiers éléments de l'enquête, le garçon se trouvait à l'arrière d'un véhicule conduit par son oncle quand ils ont été pris pour cible vers 23h30. Un autre enfant qui se trouvait à l'arrière du véhicule s'en est sorti indemne. Le drame s'est déroulé dans le quartier de Pissevin, à Nîmes.
Dans cette partie de la ville, ce sont deux quartiers sensibles, celui de Pissevin et celui de Valdegour, où la guerre pour le contrôle du trafic de drogue fait rage, deux quartiers qui ne sont simplement séparés que par un boulevard.
Une voiture suspecte retrouvée...
Mais dans la nuit de lundi à mardi, les victimes n’avaient rien à voir avec le trafic. Elles ont été mitraillées près de leur immeuble, où est d'ailleurs implanté un point de deal. Une cinquantaine de balles ont été tirées, et l'une d'elles a même atteint un appartement situé au 12e étage.
L'enquête, traitée avec la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille, qui s'occupe de lutter contre la grande criminalité sur la région sud-est, a permis de retrouver une voiture volée pouvant correspondre à celle des tireurs.
De plus, le véhicule a été retrouvé dans le quartier d’en face, celui où, la veille, deux adolescents ont essuyé des tirs. Mais pour le moment, aucune interpellation n'a été réalisée.
3 milliards d'euros annuels de trafic
Les deux victimes sont deux mineurs marocains de 14 et 15 ans, fraîchement arrivés de Barcelone. L’un d’eux est grièvement blessé et là encore, une voiture suspecte a été retrouvée, cette fois incendiée, dans le quartier opposé.
Au lendemain matin du drame, Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, a estimé sur X que cet événement semblait être "un règlement de comptes entre trafiquants".
Selon les estimations de l'OFAST (qui avoue que ces chiffres sont certainement sous-évalués), le trafic de stupéfiants générerait 3 milliards d'euros en France. Il ferait vivre directement et indirectement 240.000 personnes et nécessiterait 21.000 emplois temps plein.