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Un détenu en permission condamné pour agression sexuelle dans un train

Un homme de 36 ans, détenu depuis 2015, a agressé sexuellement une jeune femme dans un train lors d'une permission exceptionnelle. Il a été condamné à une peine de 15 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Châteauroux.

Un homme de 36 ans a été condamné mardi à 15 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Châteauroux. Ce dernier, qui était déjà incarcéré, a agressé sexuellement une passagère dans un train lors d’une permission selon des informations de France Bleu et du Figaro.

L’agression a eu lieu dans un train reliant Paris à Toulouse le samedi 21 mai. L’homme a forcé une jeune femme d’environ 20 ans à des attouchements et a tenté de l’embrasser à plusieurs reprises. La jeune femme a finalement réussi à interpeller un contrôleur qui a fait appel aux forces de police. L’homme était déjà détenu depuis 2015. Il avait été condamné à 12 ans de prison en 2018 par la cour d’assises de l’Hérault pour viol.

Cette permission lui avait été accordée pour qu’il puisse assister aux obsèques de son père. Mais pour Pierre Rondeau, cet incident grave ne doit pas faire une généralité des permissions en prison.

“Il y a des centaines de permissions de sortie par an en France. Il y a des prisonniers qui ont l’autorisation de sortir et ça se passe bien dans 99% des cas. Et il y a malheureusement des faits divers qui arrivent, mais on ne peut pas à partir de ces faits graves et dramatiques conclure que la justice est laxiste. La prison a aussi, au-delà de son rôle d’enfermer des personnes qui ne peuvent plus vivre en société, un rôle de réinsertion, de réintégration à la société. C’est le but de ces permissions de sortie”, juge-t-il.

Des moyens insuffisants

Selon Le Figaro, le détenu avait déjà obtenu sept permissions depuis le début de sa condamnation. Un chiffre qui choque Pierre-Marie Sève, directeur de l’Institut pour la Justice, une association de défense des victimes.

“Il faut changer le principe des permissions. Évidemment les permissions exceptionnelles ça peut toujours arriver, ça ne me choque pas et il faut avoir un peu d’humanité. Mais moi, j’aimerais bien avoir les raisons des six autres permissions. Est-ce que c’était des obsèques aussi ? Sept permissions en sept ans, ça me semble beaucoup trop”, assure-t-il.

Pour Pierre Rondeau, c’est surtout un problème de moyen pour la justice plutôt que la question d’un laxisme, qui devrait pouvoir accompagner les détenus qui bénéficient de permissions.

Guillaume Descours