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Un vigneron accusé d'avoir produit 2 millions de bouteilles de faux champagne avec du vin espagnol

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C'est en mélangeant du vin avec du gaz carbonique et de la liqueur qu'un vigneron de la Marne aurait vendu 1,8 million de bouteilles de faux champagne. En attendant le résultat d'analyses, les bouteilles incriminées ont été retirées de la vente dans certains magasins.

Peut-être un crime de lèse-majesté. Un vigneron de la Marne est accusé d'avoir produit près de 2 millions de bouteilles de faux champagne. C'est principalement une ancienne salariée qui porte ces accusations. Elle raconte que depuis 1 an, son ancien patron aurait vendu sous l’étiquette "Champagne", du vin en réalité acheté en Espagne ou encore en Ardèche, dans lequel il aurait ajouté du gaz carbonique et de la liqueur.

Alors, en soi, ce n’est pas dangereux pour la santé, mais évidemment, vendre ce breuvage pour du champagne, c’est totalement frauduleux et illégal. D’ailleurs, l’aspect et le goût sont bien différents, au point que les avis négatifs de clients se sont multipliés sur internet.

RMC Police-Justice : Un vigneron près de la Marne accusé d'avoir produit près de 2 millions de bouteilles de faux champagne - 18/08
RMC Police-Justice : Un vigneron près de la Marne accusé d'avoir produit près de 2 millions de bouteilles de faux champagne - 18/08
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La lanceuse d'alerte licenciée

Les soupçons portent sur un 1,8 million de bouteilles, d’après l’ex-employée qui assure avoir mené son enquête en interne et qui a été licenciée juste après avoir révélé le scandale.

Dans la presse locale, un autre salarié, toujours en poste, confirme anonymement les accusations.

Accusations "honteuses"

Les services de la répression des fraudes ont été saisis. Ils ont lancé des analyses sur le contenu des bouteilles pour savoir s'il s'agit de champagne ou pas. Dans le doute, chez Leclerc, on a retiré ces bouteilles des rayons, d’après France Bleu. En fonction des résultats d’analyse de la DGCCRF, la direction de la répression des fraudes, la justice pourrait ouvrir une enquête.

En attendant, le producteur dénonce des accusations "honteuses" et "infondées" dans les colonnes du quotidien local "L'Union".

Guillaume Biet