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Police-Justice

Une grand-mère et sa petite-fille agressées à Bordeaux: "C’est vraiment choquant"

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L'agression d'une grand-mère et sa petite-fille dans un quartier calme de Bordeaux, ce lundi, a largement choqué l'opinion publique. Pour certains, c'est le signe que l'insécurité grandit avec de plus en plus d'atteintes aux personnes.

La violente agression d'une grand-mère et de sa petite fille à Bordeaux a choqué l’opinion publique. Dans la ville de Gironde, la délinquance a augmenté l'année dernière. Au total, c’est +12% d’atteintes aux personnes, en comptant les violences intrafamiliales. Dans le quartier des Chartrons où a eu lieu l’agression, certains habitants s’inquiètent.

Des terrasses remplies, des familles… “C’est un quartier hyper calme, c’est vraiment choquant”, indique Abdenour, un habitant. Il était dans la supérette en face de l’immeuble, là où ont défilé les forces de l’ordre. “Il y a un grand manque de sécurité sur Bordeaux, surtout dans le centre. Il y a toujours des agressions, du trafic de stupéfiants, plein de dégradations aussi”, indique-t-il.

Autre témoignage, celui de Sandrine, une riveraine. “Je me suis fait tabasser sur les quais pour mon téléphone. Je ne sors plus la nuit, mais ça va”, indique-t-elle.

“Il y a des choses qu’on voit aujourd’hui qu’on ne voyait pas avant. Je suis plus prudente aujourd’hui. Ma fille a 20 ans et je nous ai acheté une petite bombe de défense. On l’a toujours sur nous quand on sort, on ne sait jamais. Moi, j’aimerais bien qu’il y ait plus de police”, appuie une autre habitante.

Des agressions de plus en plus violentes

Plus d’effectifs pour plus de prévention, scandent les syndicats de police. Mais ce n’est pas suffisant dans le cas de l’agresseur. Ce dernier a déjà été 15 fois condamné et a été placé ce mardi en hôpital psychiatrique.

Une situation qui provoque un sentiment d’impuissance et une crainte réveillée pour Christophe, ce père de famille du quartier.

“Il y a aussi un problème de suivi parce qu’il a un casier judiciaire bien fourni et un dossier médical. On scanne tout le monde dans les ruelles. C’est bien la preuve que ça peut arriver à tout le monde”, indique-t-il.

Un représentant des officiers de police évoque des atteintes aux personnes plus nombreuses, mais surtout plus violentes ces dernières années.

Marion Gauthier avec Guillaume Descours