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Violences à Paris: les profils variés des "gilets jaunes" interpellés

De nombreux manifestants ont voulu en découdre avec les forces de l'ordre samedi aux alentours des Champs-Elysées à Paris. 378 personnes aux profils très différents ont été placées en garde à vue dans la capitale.

Une manifestation qui a très vite dégénéré et une question: qui sont ces personnes qui ont voulu en découdre avec les forces de l'ordre sur les Champs-Elysées samedi. Il n'y a un profil particulier dans les 378 personnes qui ont été interpellées, mais plutôt 3 types de profils.

Une majorité de gilets jaunes tout d'abord. Des hommes majeurs de 30 à 40 ans. La plupart insérés socialement en région comme ce sapeur-pompier venu des Ardennes, des chauffeurs de poids-lourds, des artisans. Mais aussi une dizaine de femmes, dont la gérante d'un bureau de tabac en Bourgogne, mère de trois enfants.

Gilets jaunes variés, ultra-gauche et pilleurs franciliens

D'après le procureur de Paris, certains ont revendiqué leur volonté d'en découdre avec les forces de l'ordre en garde à vue. D'autres estiment avoir fait "acte de résistance".

Il y a ensuite un deuxième profil, les militants des extrêmes. Essentiellement venant de l'ultra-gauche, très organisés, habitués des manifestations. Enfin, le troisième groupe est plutôt francilien, plus jeune et visiblement motivé par l'appât du gain et les pillages.

Comparutions immédiates exceptionnelles

Ils vont être poursuivis pour violences, dégradations et port d'arme. Une centaine d'entre eux doit comparaître devant le tribunal correctionnel dès lundi après-midi. Pour faire face au nombre, il y aura cinq audiences de comparutions immédiates contre trois habituellement.

C'est inédit. Jamais le parquet de Paris n'avait eu à faire face à un tel nombre de gardes à vue. Il a fallu s'organiser dès dimanche avec la mobilisation de 15 magistrats à la permanence contre 5 habituellement.

Marion Dubreuil