Violences conjugales: Jean Castex dévoile six mesures pour améliorer la protection des victimes et prévenir les féminicides
Le 4 mai dernier, un homme de 44 ans, déjà emprisonné pour violences conjugales en 2020, avait poursuivi sa femme, mère de leurs trois enfants, dans la rue à Mérignac (Gironde). Il lui avait tiré plusieurs coups de feu dans les jambes, avant de l’asperger d’un liquide inflammable, alors qu’elle était encore en vie, et d’y mettre le feu, la tuant. Ce nouveau féminicide, avait poussé l'Etat à diligenter une enquête sur d'éventuels dysfonctionnements de la justice.
Un mois plus tard, le Premier ministre a dévoilé six mesures pour protéger davantage les victimes de violences conjugales. 3000 téléphones grave danger supplémentaires vont être fournis aux tribunaux d'ici 2022. Ensuite, l'utilisation des bracelets anti-rapprochement sera renforcé alors qu'aujourd'hui, seuls 96 sur les 1000 à disposition sont actifs.
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Contrôle renforcé des armes à feu
Par ailleurs, un fichier des auteurs de violences conjugales doit être mis en place. Il doit permettre un meilleur partage d'informations entre police et justice, alors que l'auteur du féminicide de Mérignac, recherché par la police pour de précédentes violences commises sur Chahinez, continuait quand même de se rendre à ses rendez-vous judiciaire.
Et alors que les armes à feu sont utilisées dans la majorité des féminicides, le Premier ministre annonce un renforcement "dans la loi" du contrôle de la détention et de l’acquisition des armes.
Enfin, Jean Castex annonce le renforcement des instances locales de pilotage et de coordination et une instance nationale permettant d’associer régulièrement les associations sur les violences faites aux femmes et aux filles, doit être créée avec pour objectif de constituer un point de contact pour les associations et de mettre à disposition des professionnels des outils de formation.
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