Violences policières: "Cinq mois après, je fais encore des cauchemars qui me bouffent"
Le 8 décembre dernier la cité phocéenne subit de fortes violences. En marge du rassemblement des "gilets jaunes" à Marseille, de nombreux incidents éclatent. A la fin de la manifestation, une jeune femme de 19 ans est violemment matraquée.
Plus de 5 mois après, cette journée du 8 décembre la hante toujours: "Tous les matins je me réveille, j'ai l'impression que c'était hier. Je pleure, je fais des cauchemars qui me bouffent".
Ce jour-là à 18h30, Maria descend faire les courses avec son petit ami. Les policiers bloquent la rue. Quelques minutes plus tard, des fumigènes se répandent: "Je n'ai pas eu le temps de courir, je me suis pris un flashball dans la jambe droite, je me suis pris un coup de pied dans la tête, il m'a cassé le crâne. Après je me suis pris plein de coups de poings et de coups de matraque sur tout le corps".
"J'ai bien vu son uniforme"
Pour la jeune femme, qui assure n’avoir jamais manifesté, ça ne fait aucun doute, ses assaillants sont des policiers: "Quand je me suis pris le coup de pied dans la tête, j'ai bien vu tout son uniforme".
Aujourd’hui Maria espère que ses agresseurs seront identifiés et jugés tout comme Rudy Manna. Le secrétaire régional du syndicat de police Alliance n’exclut pas la bavure policière: "Dans toutes les corporations, il y a des brebis galeuses. Si effectivement il s'avère que ce sont vraiment des policiers qui ont fait ça, ils seront jugés, et croyez bien que la justice sera dure pour de tels actes".
Après un signalement à l’IGPN, l’avocat de la victime a aussi déposé plainte auprès du procureur de la république.