Anne Hidalgo : "Je suis consciente que le PS est rentré dans cette campagne de façon affaiblie"
C'est un sacré coup dur pour le Parti socialiste. À 15 jours du 1er tour de l'élection présidentielle, la maire de Paris plafonne dans les sondages entre 1,5 et 3%. Porteuse d'un programme budgété, réfléchi et considéré en interne du parti comme le plus abouti depuis 20 ans, qu'est-ce qui coince réellement dans sa campagne ? Invitée de la matinale week-end RMC ce matin, Anne Hidalgo explique dans un premier temps que "la campagne n'a pas vraiment eu lieu" :
"Il faut regarder dans quel état est la démocratie dans notre pays, nous n'avons pas pu exprimer nos convictions" , souligne-t-elle
Néanmoins, la candidate à l'élection présidentielle ajoute que la chute libre de son parti politique au cours de ces dernières années est une conséquence de son faible pourcentage dans les sondages :
"Quand j'ai pris la décision de m'engager, j'étais consciente que le parti socialiste était rentré dans cette campagne de façon affaiblie" - Anne Hidalgo
"La retraite à 65 ans ? C'est injuste et indigne"
Interrogée sur l'âge de la retraite dans son programme, Anne Hidalgo est totalement opposée à la mettre à 65 ans, faisant référence au programme d'Emmanuel Macron. Selon elle, c'est "injuste et indigne" avant d'ajouter :
"Il veut faire peser sur les catégories populaires et les classes moyennes qui ont trimé toute leur vie l'essentiel de l'effort. Ce n'est pas acceptable" dénonce-t-elle
La solution selon la maire de Paris ? Mettre l'âge de la retraite à 62 ans et la réintroduction des critères de pénibilité qui pourrait permettre à certains travailleurs de partir avant 60 ans :
"Je pense aux personnes qui ont été exposées aux produits chimiques, aux ports de charges par exemple, de pouvoir partir plus tôt, c'est fondamental"
Alors, la candidate socialiste pourra-t-elle inverser la tendance à 15 jours du 1er tour ? Dans tous les cas, le PS s'apprête à préparer "l'après campagne"...