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Politique

Esclandre à l'Assemblée: sanction financière alourdie pour le LFI Ugo Bernalicis

Le député LFI Ugo Bernalicis, le 5 décembre 2023 à l'Assemblée

Le député LFI Ugo Bernalicis, le 5 décembre 2023 à l'Assemblée - Miguel MEDINA © 2019 AFP

Après l'altercation verbale en commission des lois, le député de La France insoumise Ugo Bernalicis va écoper d'une "censure simple", qui doit être confirmée par un vote dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.

Le député insoumis Ugo Bernalicis a écopé d'une sanction financière alourdie, mercredi à l'Assemblée nationale, pour avoir causé un esclandre fin novembre en Commission des lois, avec la privation de la moitié de son indemnité parlementaire pendant un mois.

Le bureau de l'Assemblée, sa plus haute instance collégiale, a décidé cette sanction, une "censure simple" qui doit être formellement approuvée dans l'hémicycle dans l'après-midi, selon des sources parlementaires.

Pas d'exclusion

En attendant cette réunion du bureau, la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet vait déjà prononcé le 1er décembre "un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal": "la privation pendant un mois du quart de son indemnité parlementaire, soit 1.476,84 euros". Le bureau a doublé la sanction financière, sans aller jusqu'à une exclusion du député pendant 15 jours.

Le 30 novembre, debout et tonitruant, le député du Nord avait réclamé une interruption des débats pour permettre aux élus de la commission des lois, occupés par le projet de loi immigration, de se rendre dans l'hémicycle. La raison ? Un texte LFI, inscrit au titre de leur journée réservée, et qui était passé auparavant devant la commission des lois, était en cours d'examen.

Le président Renaissance de la commission Sacha Houlié lui avait rétorqué qu'une suspension interviendrait plus tard.

"Qu'est-ce que c'est ça?", "intolérable" avait tempêté Ugo Bernalicis, qui avait également demandé des sanctions contre Sacha Houlié. La scène avait plongé la commission dans une rare cacophonie, entre interpellations bruyantes et invectives de députés, certains à gauche ne cachant pas leur gêne a posteriori.

CN avec AFP