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"Aucune écoute réelle": la syndicaliste Chloé Bourguignon raconte son échange avec Emmanuel Macron

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Dans "Apolline Matin" ce jeudi sur RMC et RMC Story, la syndicaliste Chloé Bourguignon (UNSA Grand Est) est revenue sur son échange avec Emmanuel Macron la veille, lors de son passage à Sélestat (Bas-Rhin).

C'est l'une des principales images de ce bain de foule mouvementé. Après avoir visité une entreprise à Muttersholtz ce mercredi, Emmanuel Macron a poursuivi son déplacement dans le Bas-Rhin en allant au contact des Français dans les rues de Sélestat. Et le président de la République a été hué par la foule et interpellé sur la réforme des retraites, notamment par une syndicaliste. Chloé Bourguignon, secrétaire générale UNSA Grand Est, a raconté son échange avec Emmanuel Macron dans "Apolline Matin" ce jeudi sur RMC et RMC Story. Et elle estime qu’il ne l’a pas écoutée.

"Je n’avais absolument pas mobilisé cette foule, explique-t-elle. C’étaient les collègues de l’intersyndicale, qui étaient d’ailleurs à l’extérieur d’un périmètre de sécurité qui était extrêmement développé. Il y avait simplement l’envie de se faire entendre. Elle était spontanée, avec la foule. On a vraiment le sentiment qu’il y a plus du tout de contact entre le président Macron et les citoyens, citoyennes."

"Il a pris le temps, certes, poursuit-. Mais sur la qualité et le contenu de l’échange, je suis très loin d’avoir l’impression d’avoir été entendue. Je n’ai senti absolument aucune écoute réelle et seulement des éléments de langage qui ont été déroulés. Moi, j’ai pu lui dire que l’allongement de la durée de cotisation était vraiment injuste et que ça ne pouvait pas être la seule solution pour réformer le régime des retraites. Je n’ai pas du tout eu le sentiment d’avoir été écoutée."

"Les casseroles ne feront pas avancer la France"

Emmanuel Macron s'attendait à recevoir un accueil de la sorte, pour son retour sur le terrain. "Cette colère s'exprime, je ne m'attendais pas à autre chose mais elle ne m'empêchera pas de continuer à me déplacer", a-t-il assuré mercredi soir, après avoir estimé que "les casseroles ne feront pas avancer la France". A Muttersholtz, une centaine de manifestants l'attendaient en tambourinant sur des casseroles et en scandant des messages hostiles, avant d'être repoussés par les forces de l'ordre.

"On a fait des concessions, nous allons continuer à améliorer les choses sur les conditions de travail", a affirmé le président de la République, qui a aussi promis de rester au contact des Français: "Vous me reverrez toujours avec les gens, je n'ai pas le droit de m'arrêter".

LP