Retraites: "C'est pas des casseroles qui feront avancer la France" juge Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, accueilli mercredi en Alsace par des manifestants tambourinant et scandant des slogans hostiles, a estimé que "les casseroles ne feront pas avancer la France" et assuré ne pas craindre de repartir au contact des Français.
"La réalité de tout le pays c'est pas seulement ceux qui font du bruit sur des casseroles ou qui râlent", a déclaré le chef de l'Etat à des journalistes.
"Vous me reverrez toujours avec les gens"
Le président de la République, a ajouté, après une rencontre avec des salariés de l'usine Mathis, spécialisée dans la construction en bois, dans la petite ville alsacienne de Mutterscholtz, que "vous (le) (re)verrez toujours avec les gens."
"Je n'ai pas le droit de m'arrêter", a-t-il ajouté alors que ses récents déplacements ont tous été chahutés par des opposants à sa réforme des retraites.
Après cette déclaration présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a notamment estimé sur twitter que "les casseroles sont la voix du peuple, dans la rue et aux fenêtres".
>>> EN DIRECT - Les suites des mobilisations contre la réforme des retraites
Un comité d'accueil repoussé
Mercredi, même s'il ne les a pas croisés, le président de la République a été accueilli par des huées et bruits de casseroles, au cri de "Macron démission". Avant même son arrivée à Muttersholtz pour célébrer les efforts de réindustrialisation de son gouvernement, une petite centaine de manifestants dont certains revêtus de chasubles CGT et portant une pancarte: "Macron non grata", avaient été repoussés par les forces de l'ordre. Ils ont ensuite été maintenus à distance de l'usine, dont la zone environnante avait été interdite à la manifestation.
Déçus de ne pas l'avoir rencontré, les manifestants ont annoncé leur intention de se rendre à Sélestat (Bas-Rhin), dans l'éventualité d'une deuxième étape du déplacement présidentiel qui n'a pas été annoncée, mais où la rumeur court qu'un bain de foule pourrait être organisé.