Barrage, vote blanc... De nombreux Français toujours indécis avant le second tour des législatives

"Je me suis posé la question de savoir ce que j'allais faire." Antoine, électeur de 25 ans dans la Loire, se pose la même question que de nombreux Français avant le second tour des élections législatives, ce dimanche. Avec les désistements et les appels à voter pour tel ou tel autre candidat, certains sont perdus.
Selon un sondage ELABE pour BFMTV, et La Tribune Dimanche, publié ce vendredi matin, 75 % des électeurs du Nouveau Front populaire approuvent le retrait de leur candidat pour "faire barrage" au RN même si cela peut profiter au candidat du camp présidentiel. 65% des électeurs Ensemble approuvent le retrait des candidats du camp présidentiel même si cela peut profiter à un candidat PS, EELV ou PCF. Mais 60% s'y opposent si cela peut faire élire un candidat LFI.
Faire barrage ou s'abstenir ?
Dans la circonscription d'Antoine, un candidat RN va affronter un candidat LR. Un casse-tête pour les électeurs de gauche. "Je suis dans une logique de plutôt faire barrage au Rassemblement national, dans le sens où je pense que ce serait dramatique", explique l'électeur de 25 ans.
Un choix rendu d’autant plus compliqué depuis les appels aux désistements, au barrage ou à la coalition. "C'est triste à dire, mais entre le fascisme et les politicards, je choisis quand même les politicards", se désole de son côté Nicolas.
Julie, elle, se demande si elle votera blanc ce dimanche, comme au premier tour. En tout cas ces petits arrangements entre partis ne l’aident pas dans sa décision:
"Ça ne fait pas envie et ça fait surtout peur pour notre avenir, nos enfants et tout ce qu'il y a derrière."
La tentation du vote blanc
Arnaud aussi aurait aimé voter blanc. Mais pour lui, qui ne va pas aux urnes par envie mais "par citoyenneté", ce vote ne vaut pas grand-chose: "Le fait que les votes blancs ne soient pas comptabilisés, c'est quelque chose qui est anti-démocratique quelque part. S'il y a un maximum de votes blancs, on annule l'élection jusqu'à ce qu'il y ait une proposition qui soit acceptée par la majorité."
Au premier tour, seulement 1,2% des électeurs ont voté blanc. Quand près d’un français sur trois s’est abstenu.