"C’est une atteinte aux libertés": la colère des manifestants après la confiscation des casseroles

Après la "casserolade" qui a accueilli Emmanuel Macron mercredi lors de sa visite en Alsace, un arrêté de la préfecture de l'Hérault a interdit jeudi à Ganges tout "dispositif sonore portatif". Interdiction dans un périmètre entourant notamment le collège Louise-Michel de Ganges, où Emmanuel Macron a fait des annonces sur les salaires des enseignants.
Des manifestants, contrôlés par les forces de l'ordre à l'entrée de la ville, ont dû abandonner leurs casseroles pour pouvoir passer les barrages. "Les œufs et les casseroles, c'est juste pour faire la cuisine chez moi" a commenté Emmanuel Macron à son arrivée.
L'interdiction des "dispositifs sonores portatifs", décidée par la préfecture, a indigné les manifestants, dont Michel Chiarelli, de l'union locale de la CGT.
“Ce n’est pas du matériel de guerre, c'est juste du matériel pour faire du bruit. C’est une atteinte aux libertés”, assure-t-il.
La préfecture précise que l'arrêté ne visait pas les casseroles, mais des manifestants se les ont malgré tout fait confisquer par des gendarmes. C'est le cas de Marie-Hélène. “J’avais une petite casserole. L’idée, c’était vraiment de faire du bruit, ça ne pouvait pas être apparenté à une arme et on m’a demandé de la poser”, explique-t-elle.
Les déplacements des membres de l'exécutif recensés
Depuis quelques jours, les casseroles accompagnent les déplacements des membres du gouvernement et ça va continuer, assure Lou Chesné, porte-parole de l'association Attac, qui a initié le mouvement des “casserolades”.
“L’idée, c’est vraiment de montrer que la pression ne se relâche pas. C’est facile, c’est familial, on vient avec des ustensiles du quotidien pour exprimer son ras-le-bol, son mécontentement et le fait qu’on en a marre d’écouter des salades”, affirme-t-elle.
L'association a mis en ligne une carte de France qui recense tous les déplacements des membres de l'exécutif et les rassemblements de protestation organisés à l'occasion.