Colère des agriculteurs: la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs à nouveau reçus à Matignon ce mardi

Le président de la FNSEA et le président des jeunes agriculteurs, Arnaud Gaillot, étaient reçus à Matignon lundi soir - RMC
Les syndicats d'agriculteurs sont de retour à Matignon ce mardi. La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs seront reçus par le Premier ministre, Gabriel Attal, à 16h30. Et seulement deux semaines après les annonces qui ont permis la levée des blocages, l'exécutif est à nouveau sous pression. Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau estime que le compte n’y est pas, et qu’il faut “accélérer le tempo”.
Le gouvernement promet que les engagements seront tenus, d’ici au Salon de l’Agriculture, qui démarre à la fin de la semaine prochaine, mais le temps est compté. Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau promet lui-même de faire "en un mois, ce qui n'a pas été fait en 30 ans".
Car le gouvernement ne veut pas laisser s’installer l’idée que les choses n’avancent pas. Le chantier de la simplification a bien été entamé, les contrôles de la loi Egalim ont déjà permis d'identifier 124 irrégularités, et le futur projet de loi est en train d’être ficelé. Et à Bruxelles, les négociations sur les jachères sont en bonne voie, nous dit-on.
Les agriculteurs prêts à reprendre les actions?
Mais dans les fermes, les braises sont toujours chaudes. Certains agriculteurs sont déjà prêts à relancer des actions. Le silence radio des derniers jours a été mal perçu, explique un cadre syndical. D’où ces invitations à Matignon, et même à l’Élysée, où l’on fait savoir qu’Emmanuel Macron a demandé à vérifier que localement, les syndicats ont bien été reçus dans chaque préfecture.
Le président de la République va avoir l'occasion de dialoguer directement avec les représentants des syndicats agricoles. Comme chaque année, avant le Salon de l'Agriculture, ils seront reçus à l'Elysée dans les prochains jours, la Coordination rurale et la Confédération paysanne ce mercredi, puis la FNSEA et les Jeunes agriculteurs la semaine prochaine.
L'exécutif se retrouve pris entre deux feux. Les agriculteurs d’un côté, et de l'autre les ONG environnementales, qui ont claqué la porte lundi des discussions sur les pesticides.