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Consultations: le PS veut mettre la pression sur Sébastien Lecornu grâce à un sondage et inquiète LR

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Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, poursuit ses consultations ce mercredi 17 septembre. C'est le PS qui ouvrira le bal ce mercredi matin. Les socialistes se rendent iront à Matignon avec un sondage qu'ils ont eux-mêmes commandé auprès de l'Ifop. Ils veulent montrer qu'une majorité de Français sont d'accord avec leurs grandes idées budgétaires.

Sébastien Lecornu poursuit ses consultations pour tenter de trouver un accord de non-censure. Il reçoit ce mercredi matin les socialistes, à Matignon, à 9h30. Une rencontre qui pourrait être cruciale dans les discussions entre le nouveau Premier ministre et les troupes d'Olivier Faure. Leur soutien ou leur opposition au gouvernement peut faire pencher la balance pour censurer ou non le gouvernement.

Les socialistes, arrivent déjà avec une liste de courses, dont la fameuse taxe Zucman pour taxer les très hauts patrimoines, ou une suspension de la réforme des retraites… Le PS qui va débarquer à Matignon avec les résultats d’un sondage auprès de l'Ifop, commandé pour tester huit de leurs mesures budgétaires. Et toutes reçoivent un écho positif parmi les Français interrogés. De quoi mettre la pression sur Sébastien Lecornu.

Le PS veut faire pression sur Sébastien Lecornu

En effet, le soutien à certaines mesures semble massif au vu des résultats du sondage. Par exemple, 86% des personnes interrogées sont favorables à la taxe Zucman sur les très hauts patrimoines. Soutien écrasant aussi pour augmenter le salaire net des salariés jusqu'à 2.000 euros, en baissant la CSG. Et puis deux-tiers des sondés souhaitent suspendre la réforme des retraites.

Avec ce sondage commandé par ses soins, le PS s'offre un levier précieux dans les négociations avec Sébastien Lecornu. Avec l'espoir de pousser le nouveau Premier ministre à céder, sur au moins une de leurs propositions phares et concrétiser la "rupture" promise par Sébastien Lecornu à son arrivée à Matignon.

Les ambitions des socialistes inquiètent Les Républicains. Les députés de la droite vont scruter les réactions à la sortie de Matignon tout à l'heure. Le député Jean-Didier Berger a une crainte: “C’est de se retrouver avec un projet de budget qui pour faire plaisir au PS finisse par être extrêmement mauvais pour le pays. On est ouvert à la discussion, mais évidemment pas au prix du reniement de nos convictions”, appuie-t-il.

Les Républicains fixent des lignes rouges

Bruno Retailleau et ses troupes identifient déjà des lignes rouges. Par exemple une suspension de la réforme des retraites, mais aussi toute augmentation d'impôts, comme l'explique le porte-parole adjoint du parti, Jonas Haddad.

“Il y a beaucoup d’entreprises qui mettent la clef sous la porte. Donc augmenter encore les charges fiscales, pénaliser les TPE, les PME, ceux qui créent de l’emploi dans notre pays serait très dangereux”, souligne-t-il.

La négociation ne fait que commencer, les discussions avec Sébastien Lecornu vont se poursuivre, mais le vice-président de LR Julien Aubert prévient. “Si ce qu’il propose ne va pas dans le sens de nos idées, on peut se retirer du gouvernement, on peut aussi aller jusqu’à voter la censure”, indique-t-il.

Le patron du parti Bruno Retailleau réclame aussi un effort sur les aides sociales aux étrangers, mais aussi une baisse des dépenses des agences de l'Etat.

Romain Cluzel avec Guillaume Descours