Côtes-d'Armor: une enquête ouverte après le sabotage du véhicule de la maire de Plougrescant

Le procureur de la République de Saint-Brieuc a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête après le dépôt d'une plainte par Anne-Françoise Piedallu, la maire de Plougrescant (Côtes-d'Armor), ayant constaté que les freins de son véhicule avaient été sectionnés.
A ce stade de l'enquête, "les résultats des premières investigations ont démontré que quatre flexibles de freins avaient été délibérément sectionnés", rapporte dans un communiqué le procureur de la République Nicolas Heitz.
Une plainte contre X déposée
L'élue a dépose plainte contre X mardi dernier, dénonçant "des faits commis à son encontre et pouvant être qualifiés de tentative d'homicide et de menaces de mort réitérées", indique le procureur dans son communiqué.
"A l'appui de sa plainte", l'élue expliquait que "la veille, alors qu'elle démarrait son véhicule, elle avait constaté un défaut de freinage et l'absence de résistance au niveau de la pédale de frein". Le garagiste a alors constaté que "les flexibles avaient été coupés à l'aide d'une pince", selon le communiqué.
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"Des tensions avec certains de ses administrés"
La maire "précisait d'ailleurs avoir été victime d'un évènement similaire antérieurement, une des roues avant de son véhicule ayant été desserrée", rapporte le magistrat. L'élue a fait également état de "tensions avec certains de ses administrés" ainsi que de "propos menaçants qui auraient été tenus à son encontre indirectement, devant des employés".
"Des investigations sont actuellement en cours afin d'identifier l'auteur ou les auteurs de ces faits", précise le magistrat.
Ce sabotage intervient alors que de nombreux élus, dont le président de la République Emmanuel Macron, ont exprimé ces derniers jours leur indignation après la démission du maire de Saint-Brevin-Les-Pins (Loire-Atlantique), Yannick Morez, sous la pression de l'extrême droite.
Après cette démission, le gouvernement a annoncé vendredi le lancement d'un centre "d'analyse et de lutte contre les violences faites aux élus" afin d'améliorer leur protection. Les violences contre les élus ont augmenté de 32% en 2022 selon le ministère de l'Intérieur.