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"De la colère après 30 années de trop plein", se défend la Coordination rurale après les heurts au salon de l'Agriculture

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Au lendemain d'une première journée mouvementée au salon de l'Agriculture, Véronique Le Floc'h a défendu les actions menées par la Coordination rurale, dont elle est la présidente.

"Nous sommes en démocratie. C'est un salon de la colère exceptionnellement cette année. C'est le cumul de 30 années de trop plein". Invitée de la Matinale Week-end, sur RMC, dimanche, Véronique Le Floc'h a défendu les actions de la Coordination rurale, au cours de la première journée du salon de l'Agriculture, dont elle est la présidente.

"Un cumul, un mal-être"

"Le but était de rentrer dans cette grande maison qui est la nôtre, la fête de l'agriculture, où on met en valeur nos produits", raconte-elle avant d'ajouter: "Quand vous avez en face de vous, quatre rangées de CRS, vous êtes bloqués, ça crée une masse et cette masse elle se bouscule et voilà où on en arrive."

Selon Véronique Le Floc'h, "la journée d'hier est l'expression d'une absence de réponse concrète. C'est ça que voulaient les agriculteurs, qui sont montés à Paris pour avoir ces réponses."

"C'est la démonstration d'une impatience, un cumul, un mal-être, qui se traduit jour après jour par des cessations, par des suicides chaque jour", rappelle-t-elle.

Véronique Le Floc'h a affirmé ne pas pouvoir condamner les violences. "Ce ne sont pas des violences, c'est une expression qui a fini par une forme de violence mais qui est justement l'expression d'un mal-être. Ces actions étaient provoquées. On avait en face de nous une forme de provocation", se justifie-t-elle.

"Un début" d'avancée

La présidente de la Coordination rurale a appelé la population française à "se mettre à notre place", tout en soulignant "un début" d'avancée avec les mesures annoncées par Emmanuel Macron, samedi, en marge d'une visite chahutée.

"Nous ce qu'il fallait obtenir, c'était de ne pas laisser d'agriculteurs sur le bord de la route, et parmi ceux-là les jeunes agriculteurs qui viennent de s'installer et tous ceux qui sont passés en bio et qui aujourd'hui n'ont pas de rémunération et des charges multipliées par deux", poursuit Véronique Le Floc'h, réaffirmant une nouvelle fois le sentiment d'abandon dont souffrent les agriculteurs.

T.R.C.