Débarquement: Emmanuel Macron mise sur "l’effet commémo", juste avant les européennes

C’est une semaine de commémorations qui s’ouvre pour le 80e anniversaire du Débarquement du 6 juin 1944. Et on va beaucoup voir Emmanuel Macron, dans la dernière ligne droite de la campagne des européennes. Car la majorité compte bien surfer sur ce moment.
Ça donne même une nouvelle expression, dans le camp présidentiel. Après "l’effet drapeau" (le président chef de guerre), c’est "l’effet commémo" en misant sur la solennité. Le président qui accueille le monde en Normandie, l’américain Joe Biden, le Canadien Justin Trudeau, une vingtaine de chefs d’Etat… et même l’Ukrainien Volodymyr Zelensky.
Les séquences vont s’étaler jusqu’à samedi. "De belles images et de quoi afficher notre capacité à rassembler" appuie une ministre. Une fenêtre rêvée à quelques jours de l’élection, que le chef d’Etat compte bien exploiter. Il sera aussi l’invité des deux journaux de 20h de TF1 et France 2 ce jeudi soir.
"Les commémorations sont des moments politiques", assume un conseiller au gouvernement. L’occasion de passer des messages, de lier le passé à l’actualité. A l’Elysée, on explique déjà que ce qui s’est joué en 1944 trouve un écho aujourd’hui, "un combat pour la souveraineté et contre toutes les formes de haine".
Difficile d’exister pour les oppositions pendant les commémorations du Débarquement
De quoi assurément éclipser la campagne. La plupart des candidats l’ont d’ailleurs intégré: il sera très difficile d’exister. Les Républicains feront donc leur dernier meeting avant les commémorations du 6 juin, ce mercredi. Jean-Luc Mélenchon, lui, en a quand même prévu un au soir du 6 juin. Quant à Raphael Glucksmann, il compte bien ne pas laisser toute la lumière au président. Et tentera d’attirer l’attention en saluant la figure du général de Gaulle, "le visage de la lutte contre l'extrême droite" selon lui.