Déficit: Bardella accuse l'ex-gouvernement d'avoir "dissimulé la réalité de la dérive budgétaire"

Face au déficit, le gouvernement a présenté son projet de loi pour le budget 2025, rempli de coupes budgétaires. Le leitmotiv de l'éxécutif? Des économies à tout va et des taxes en hausse afin d'éviter la faillite. Une situation économique que le Rassemblement national impute à la macronie et à son ministre de l'Economie pendant sept ans, Bruno Le Maire.
Invité de RMC et BFMTV ce lundi, Jordan Bardella, le président du RN, accuse même le président de la République Emmanuel Macron et le dernier gouvernement d'avoir caché cette situation budgétaire préoccupante: "Il y a eu de la part du macronisme a minima de l'amateurisme et au pire de la dissimulation et des mensonges dans la dissimulation des comptes publics".
"Ils ont mis le pays dans une situation budgétaire cataclysmique"
L'eurodéputé assure que les macronistes avaient en premier lieu annoncé un déficit de 128 milliards d'euros, en deçà des chiffres actuels qui font état d'un déficit de 180 milliards, environ 6% du PIB: "Il y a un trou de 50 milliards entre les prévisions de la macronie et la réalité du déficit budgétaire. Ils ont dissimulé la réalité de la dérive budgétaire", s'alarme Jordan Bardella.
Et il estime que les décideurs devront rendre des comptes, alors que Bruno Le Maire a assuré à des journalistes que "la réalité éclatera plus tard". "Ces gens devront rendre des comptes. Ils ont mis le pays dans une situation budgétaire cataclysmique. Nous sommes l'un des pays les plus endettés de la zone euro. On frôle les niveaux de pays d'Europe du sud comme l'Espagne, le Portugal ou la Grèce, ce qui nous met dans une situation de fragilité budgétaire sans précédent", martèle Jordan Bardella.
Malgré les coupes budgétaires, l'eurodéputé estime que le compte n'y est pas. "Les responsables politiques vont devoir faire des choix et le compte n'y est pas", alors que ce sont les Français qui vont devoir payer la facture, s'inquiète-t-il.
Le RN ne votera pas le budget
"C'est du jamais-vu, nos compatriotes se demandent 'où passe l'argent?', les services publics se dégradent. Je ne dis pas que c'est un budget sévère, mais c'est un budget qui fait les poches des Français qui travaillent", ajoute le président du RN.
D'autant que les rabots épargnent certains postes qui auraient pu avoir connu des coupures selon Jordan Bardella: "Les taxes vont augmenter, et à côté je vois des aberrations: augmenter budget de l'Elysée, du Parlement, dérembourser des soins par la sécurité sociale, augmenter le prix des contrats santé quand on augmente en même temps de budget de l'AME, comment peut-on prendre ce type de décisions?"
Dans ces conditions, le président du Rassemblement national est catégorique: "On ne votera pas le budget", prévient Jordan Bardella.