"Des charlots", "une pensée étriquée": la vice-présidente de LR, Florence Portelli, allume le RN

Que va faire Emmanuel Macron? Après l’annonce de la démission de son Premier ministre, Sébastien Lecornu lundi, le président de la République se retrouve acculé. Face à lui trois solutions. Nommer un nouveau Premier ministre qui pourrait être de gauche, dissoudre l’Assemblée, ou démissionner. Mais alors qui sera au gouvernement ensuite? La gauche, ou le Rassemblement national? Deux partis qui n’auraient sûrement pas de majorité non plus.
Invitée des Grandes Gueules ce mercredi, la vice-présidente des Républicains, Florence Portelli, a déjà assuré qu’elle voterait la censure en cas de nomination d’Olivier Faure à Matignon. Cependant elle a également écarté une participation commune et tout rapprochement avec le Rassemblement national et toute "union des droites" qu'elle estime être "un fantasme".
"On ne négocie pas avec des gens qui sont des charlots"
“On n’a pas la même définition de la droite. Ce qui pose déjà un problème de principe. L’autre difficulté, c’est qu’aujourd’hui comme le Rassemblement national, vu l’état de décrépitude d’un certain nombre de partis politiques, a le vent en poupe, on est souvent sur des plateaux télés face à des gens qui vous disent que finalement la logique, serait d’aller avec eux et pas se poser plus de questions", indique-t-elle.
"On me parle d’être libéral et conservateur, mais je ne comprends toujours pas la position du RN sur les retraites. Donc je n’ai pas envie de mailler avec des fantaisistes sur la question des retraites. On ne négocie pas avec des gens qui sont des charlots”, a-t-elle appuyé.
"Le RN a une pensée étriquée"
Elle dénonce l’argument permanent adressé à ceux qui refusent d’être avec le RN d’être à la solde de Macron. “On est juste chez nous. J’en ai marre des caricatures”, explique-t-elle.
Florence Portelli insiste: "Le Rassemblement national et les LR peuvent avoir des points d’accord sur la question de la sécurité, mais en matière d'éducation, sur la question du logement, sur la question des déserts médicaux, sur la question de la propriété, sur la question de la santé, tous ses sujets qui pour moi sont primordiaux et dont on ne parle peu, j'ai le droit d'avoir une autre pensée que celle du RN qui est extrêmement étriquée”, ajoute-t-elle.