"On ne doit jamais avoir peur du peuple": Sébastien Chenu et le RN réclament une dissolution

Le vice-président du RN Sébastien Chenu réclame sur RMC une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale après la démission de Sébastien Lecornu. "Les Français sont un peuple politique, ils ont envie de stabilité" et "ont compris qu'une Assemblée nationale sans majorité, c'est impossible".
"La stabilité c'est la dissolution, l'instabilité c'est ce que les gouvernants font, ils ont rendu notre pays instable économique, Bruno Le Maire en tête et instable politiquement (...) Les Français donneront une majorité, à nous de nous battre pour que ce soit nous et Jordan Bardella qui arrivent très vite à Matignon", appelle-t-il sur le plateau des Grandes Gueules.
>> Suivez notre direct - Lecornu démissionne, quelques heures seulement après avoir présenté son gouvernement
"Emmanuel Macron doit enclencher la dissolution et demander aux Français de trancher et débloquer la situation. On ne doit jamais avoir peur du peuple, peur des Français. Et si la situation n'est pas tenable alors Emmanuel Macron devra démissionner", assure le vice-président du RN qui estime que son parti représente à la fois "l'alternance et la stabilité".
La faute d'Emmanuel Macron opposé à une politique de "rupture"?
Sébastien Chenu assure que le Premier ministre n'avait "pas d'autres choix": "À partir du moment où le Premier ministre considère qu'il n'a plus de marge de manœuvre et que son bloc central, notamment Bruno Retailleau, ont mis une pièce dans la machine, il était acculé".
"Mais tout ça vient du péché originel d'Emmanuel Macron de vouloir imposer une équipe et une politique qui ne soit pas en rupture avec le souhait du pays", ajoute le vice-président du RN.
Le RN a raison de plaider pour une dissolution. Selon le politologue Alain Duhamel, de nouvelles élections législatives bénéficieraient au parti d'extrême-droite: "le RN qui en tirera les bénéfices. On va vers une dissolution qui renforcera le RN mais qui n'aura pas de majorité", assure-t-il sur RMC.
"Les conditions n'étaient plus remplies"
Après sa démission, Sébastien Lecornu a justifié son départ ce lundi en assurant que "les conditions n'étaient plus remplies".
Le renoncement à l'article 49.3 de la Constitution, pour redonner la main au Parlement, "n'a pas permis ce choc de se dire qu'on peut faire différemment", les partis politiques "continuent d'adopter une posture comme s'ils avaient tous la majorité absolue" et la composition du gouvernement "a donné lieu au réveil de quelques appétits partisans", a affirmé le Premier ministre démissionnaire dans une déclaration sur le perron de Matignon.