Deux tiers des sympathisants socialistes ne veulent pas de l'exclusion de Manuel Valls

Une étude Harris interactive pour RMC et Atlantico révèle que 63 % des sympathisants socialistes interrogés ne souhaitent pas que les responsables du PS appelant à voter pour Emmanuel Macron soient exclus du parti.
Le sondage a été réalisé mercredi, jour où Manuel Valls a annoncé sur RMC et BFMTV qu'il allait voter pour Emmanuel Macron dès le premier tour de la présidentielle.
Chez les Français interrogés déclarant vouloir voter pour Benoît Hamon, seuls 51% pensent que ces cadres socialistes devraient être exclus du parti. Sur l'ensemble du panel, cette proportion descend à 47%.
Des sympathisants socialistes pas fâchés avec Valls
Les sympathisants socialistes ne sont donc pas fâchés avec Manuel Valls, sa position n'est absolument pas vécue comme une trahison pour la majorité d'entre eux. D'ailleurs, deux tiers des sympathisants socialistes pensent que la déclaration de Manuel Valls en faveur d’Emmanuel Macron n’aura pas d’impact sur leur vote.
"Les formations politiques peuvent dire des choses sans être entendues par les électeurs qui leur sont proches, explique sur RMC Jean-Daniel Lévy, directeur du Département Politique - Opinion d'Harris Interactive. Aujourd'hui, les sympathisants socialistes hésitent, pour une grande partie d'entre eux, entre un vote pour Benoît Hamon d'un côté, et Emmanuel Macron de l'autre".
1 électeur sur 2 favorable au retrait de Benoît Hamon
Dans ce même sondage, on apprend que 53% des Français se montrent favorables au retrait de la candidature de Benoît Hamon en faveur de celle de Jean-Luc Mélenchon.
"Lorsqu'on interroge les électeurs, ils ont plus de mal à savoir à quoi sert un vote en faveur de Benoît Hamon, qu'un vote pour Jean-Luc Mélenchon, explique Jean-Daniel Lévy. Ils disent que voter Mélenchon, c'est souhaiter une politique vraiment de gauche. Voter Benoît Hamon, c'est être d'accord sur le fond tout en doutant de l'efficacité de pouvoir peser sur le débat. Les électeurs veulent des candidats qui marquent le débat politique, aujourd'hui à gauche c'est plus Mélenchon qui y parvient."