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DIRECT. Législatives: Prisca Thevenot victime avec son équipe d'une "agression lors d'une opération de collage d'affiches"

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Au lendemain du dépôt des candidatures et de la fin du feuilleton des désistements face au RN, la bataille continue en vue du second tour des législatives ce dimanche. Le Nouveau Front populaire espère gonfler le score. Le RN veut se rapprocher de la majorité absolue. Et le camp présidentiel espère conserver de l'influence.
  • Après le dépôt des candidatures mardi et le feuilleton des désistements face au Rassemblement national, il reste trois jours avant la clôture de la campagne officielle en vue du second tour des législatives.
  • Il y avait plus de 4.000 candidats avant le premier tour. Ils seront encore un peu plus de 1.100 dimanche. 76 ont déjà été élus dès dimanche dernier.
  • Le président de la République Emmanuel Macron réunit le Conseil des ministres à l'Élysée ce mercredi. Probablement l'ultime du gouvernement de Gabriel Attal, qui a peu de chances de rester à Matignon.

Le RN en baisse dans un sondage

Merci à toutes et tous d'avoir suivi ce live.

La campagne du second tour des législatives se poursuit, avec notamment le RN en baisse dans un sondage.

>> DIRECT Législatives: toutes les infos du 4 juillet

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Prisca Thevenot affirme avoir été victime d'une "agression"

La porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot "et son équipe" affirment avoir subi "une agression lors d'une opération de collage d'affiches électorales" mercredi soir à Meudon-la-forêt, à quatre jours du deuxième tour des législatives, a annoncé l'entourage de la ministre à l'AFP.

"Les forces de l'ordre sont intervenues rapidement. La ministre a pu déposer plainte", a-t-on encore indiqué de même source. Prisca Thevenot "continuera sa campagne sur le terrain comme prévu jusqu'à vendredi soir".

JO 2024: "Aucun fondement factuel", le CIO dément la folle rumeur d'une annulation des Jeux de Paris en raison du contexte en France

Le CIO a vivement démenti les rumeurs d'une annulation des Jeux sur fond de crise politique en France, dénonçant une "campagne de désinformation en cours contre la France".

Lire l'article ici.

Marine Tondelier future Première ministre? “Ce n’est pas le sujet”

Marine Tondelier accepterait-elle le poste de Première ministre? “Ce n’est pas le sujet”, répond la cheffe de file des écologistes sur le plateau de BFMTV. Quelques minutes avant, elle répondait une nouvelle fois négativement à la question de Jean-Luc Mélenchon à Matignon.

Marine Tondelier dénonce les "horreurs" racontées sur les migrants

"Toutes les personnes qui vous racontent des horreurs sur les migrants n’ont jamais mis les pieds dans un camp de réfugiés, n’ont jamais regardé dans les yeux ces personnes", a déclaré Marine Tondelier au micro de BFMTV.

Marine Tondelier assure que Jordan Bardella "ne tiendrait pas 24 heures" en tant que Premier ministre

C’est au tour de Marine Tondelier d’être questionnée sur le plateau de BFMTV. La cheffe de file des écologistes a alors assuré que Jordan Bardella "ne tiendrait pas 24 heures" en tant que Premier ministre.

"Il pose trop de conditions, il a peur de débattre".

"Tous les jours il y a des découvertes" sur les candidats du Rassemblement national, dénonce Gabriel Attal

Gabriel Attal a abordé les nombreuses polémiques autour des candidats problématiques du RN. Il assure que Marine Le Pen et Jordan Bardella cherchent à "éviter qu'on parle de leurs candidats, dont un quart ont tenu des propos racistes, antisémites, homophobes".

"Casquette nazi, prise d’otage… Tous les jours, il y a des découvertes, et ils voudraient les amener à l'Assemblée nationale, voire même au gouvernement?" s'interroge le représentant d'Ensemble.

Assurance-chômage: Gabriel Attal souhaite la reprise "des discussions” d’ici le 31 juillet

Gabriel Attal, invité sur le plateau de BFMTV, assume la suspension de la réforme de l’assurance-chômage. Il souhaite en revanche une reprise des discussions sur le sujet avec les forces politiques élues d'ici au 31 juillet.

"J'assume d'avoir suspendu cette réforme le temps de ces élections législatives."

Désistements au second tour: Gabriel Attal "salue les candidats qui ont fait ce choix"

Gabriel Attal, premier représentant politique à s'exprimer sur le plateau de BFMTV ce mercredi soir à l'occasion d'une soirée spéciale en vue du second tour des élections législatives, “salue les candidats qui ont fait le choix" de se désister.

“Se désister, c'est un choix personnel, qui protège notre pays. Je salue la responsabilité des candidats qui ont fait ce choix”.

Le Premier ministre insiste toutefois: "Je ne veux pas donner de consigne de vote".

Le chancelier allemand Scholz se dit inquiet de l'issue des législatives en France

Le chancelier allemand Olaf Scholz s'est dit inquiet mercredi de l'issue des législatives en France dimanche.

"On vote dimanche en France. C'est une autre élection dont l'issue peut inquiéter", a déclaré le dirigeant allemand, dans un petit discours prononcé, lors de la fête d'été du groupe parlementaire social-démocrate à Berlin.

Nouveau rassemblement contre l'extrême droite, à quatre jours du second tour

Des milliers de personnes sont rassemblées mercredi soir place de la République à Paris à l'appel de nombreux médias, syndicats et associations dans le but d'appeler au vote contre l'extrême droite lors du second tour des élections législatives, a constaté l'AFP.

"Demander à certaines et certains d'entre nous de voter le 7 juillet pour un adversaire politique" est "un acte difficile", mais "indispensable si nous voulons sauver notre capacité à vivre ensemble" ont souligné les organisateurs, en référence à toutes les circonscriptions où des candidats se sont désistés pour faire barrage au RN.

Manuel Bompard critique le maintien d'un PS dissident dans le Rhône

Le coordonnateur de LFI Manuel Bompard a minimisé mercredi la qualification dans le Rhône d'un candidat PS dissident pour le deuxième tour des élections législatives, grâce "à des voix des candidats macronistes", face à un député insoumis dans l'une des rares circonscriptions où la gauche s'oppose.

Avec 19,94% des voix, l'ancien maire socialiste de Villeurbanne Jean-Paul Bret, 75 ans, est arrivé deuxième dans la 6e circonscription où l'insoumis Gabriel Amard, 57 ans, gendre de Jean-Luc Mélenchon, est arrivé largement en tête avec 46,29% des suffrages avec l'étiquette Nouveau Front populaire.

Insultée et bousculée, une candidate RN en Savoie porte plainte

La candidate aux législatives du Rassemblement national dans la 3e circonscription de Savoie, Marie Dauchy, a porté plainte mercredi après avoir été violemment prise à partie par un commerçant sur un marché.

"Violemment agressée ce matin sur le marché de La Rochette, je suspends ma campagne", a-t-elle annoncé sur X et Facebook. Les faits sont survenus dans la matinée dans cette commune située entre Chambéry et Albertville.

Un candidat RN, "pas facho" car il n'a "pas écrasé" un "curé de couleur", présente ses excuses

Jean-Yves Le Boulanger, candidat RN dans la cinquième circonscription des Côtes-d'Armor (Lannion-Paimpol), qui se défendait d'être "facho" car il n'avait "pas écrasé" un "curé de couleur", a présenté mercredi ses "sincères excuses".

"Je tiens à présenter mes sincères excuses à la suite des propos que j'ai tenus (sur la radio Bretagne 5): ils sont extrêmement maladroits et déplacés", a indiqué le candidat dans un communiqué de presse transmis par la secrétaire départementale du Rassemblement national.

"La direction du RN m'a fait part d'une condamnation sans réserve et m'a informé d'une convocation devant la commission nationale des conflits du mouvement. Je me plierai à sa décision et regrette ma déclaration", est-il précisé.

Sera-t-il possible de gouverner après les élections?

Avant le second tour des élections législatives, "plus rien n'est prévisible". Mais quel que soit le résultat, il faudra trouver un moyen de gouverner le pays, selon Anne-Charlène Bezzina, constitutionnaliste.

Lire l'article ici.

Des responsables musulmans refusent de servir d'"exutoire" face à l'extrême droite

Plusieurs représentants du culte musulman et de la société civile ont alerté mercredi contre le projet de l'extrême droite qui selon eux fait du musulman "un exutoire" et "un bouc émissaire".

Lors d'une conférence de presse, ces personnalités ont lancé un "appel républicain" pour une "mobilisation de tous" au second tour des élections législatives, et pour "défendre les valeurs républicaines dans les urnes, face à l'extrême droite incarnée notamment par le Rassemblement national".

"Ces dernières années, d'une manière aussi évidente que pernicieuse, le projet et le langage du Rassemblement national se sont bâtis sur l'invention d'une peur et d'un antagoniste: le musulman", a affirmé le recteur de la Grande mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz.

Mais "nos concitoyens musulmans ne peuvent pas servir d'exutoire aux problèmes de notre société, dont les causes se trouvent ailleurs", a-t-il ajouté.

La porte-parole du gouvernement cible d'attaques racistes

La ministre du Renouveau démocratique et porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot, Franco-Mauricienne, a confié mercredi être régulièrement la cible d'attaques racistes depuis qu'elle occupe ces fonctions.

"Ma vie peut changer lundi, pas parce que je suis parlementaire ou plus parlementaire, ministre ou plus ministre", mais en raison du climat xénophobe et raciste, a-t-elle dit à des journalistes, estimant que ce sentiment serait amplifié si le Rassemblement national remporte les élections législatives.

"Je suis fille d'immigrés, j'ai deux enfants qui sont métis", a-t-elle précisé, évoquant aussi au passage sa double nationalité, au centre de débats alimentés par la proposition du RN d'interdire certaines fonctions "sensibles" aux binationaux.

Plusieurs femmes du NFP dénoncent leur invisibilisation des débats

Dans le cadre de son émission politique L'évènement, diffusée jeudi soir, France 2 a invité Gabriel Attal (Ensemble), Jordan Bardella (RN), Raphaël Glucksman (PS-NFP) et David Lisnard (LR).

"Donc la politique est devenue un boys' club selon France 2", a réagi sur X Manon Aubry, députée européenne LFI. "Pourtant on a des femmes de qualité de gauche", a-t-elle ajouté.

Rima Hassan a également raillé cette absence des femmes, écrivant sur X: "N'ayez crainte, les femmes sont derrières Messieurs, pour le décor et bien sûr pour applaudir".

Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV, a également interpellé France 2 en questionnant :"Où sont les femmes?" Cette dernière avait également dénoncé le refus de Jordan Bardella de débattre avec elle, lui préférant Jean-Luc Mélenchon et malgré sa désignation par le NFP. "Je ne vais pas lâcher l'affaire, sinon les femmes et l'écologie continuneront d'être invisibilisées pendant cette campagne, ce qui est un vrai problème", a-t-elle assuré.

"Je trouve que c'est une manière de faire qui en dit long, aussi, sur le rapport aux femmes", a réagi la députée LFI Clémentine Autain.

La justice saisie après les propos "racistes" d'un député RN de l'Yonne

Le procureur de la République a été saisi, mercredi, après des propos jugés "racistes" du député RN sortant de l'Yonne Daniel Grenon qui a estimé que les Maghrébins "n'ont pas leur place dans les hauts lieux".

"Des Maghrébins sont arrivés au pouvoir en 2016, ces gens-là n'ont pas leur place dans les hauts lieux", a déclaré M. Grenon, en tête au premier tour des législatives, avec 40,4 % des voix, dans la 2e circonscription de l'Yonne.

Ces propos, prononcés lors d'un débat organisé par le quotidien local L'Yonne républicaine, "sont clairement racistes", a réagi le premier secrétaire de la fédération du Parti socialiste de l'Yonne Mani Cambefort, qui a décidé de saisir la justice.

Il "peut arriver" qu'il y ait "des brebis galeuses" au RN, reconnaît Jordan Bardella

Des "brebis galeuses" investies aux législatives par le Rassemblement national? Jordan Bardella l'a reconnu, ce mercredi, alors que le cas de plusieurs candidats sulfureux ont été épinglés durant la campagne. Et que certains multiplient les polémiques et les dérapages racistes. "Lorsqu'il y a des brebis galeuses - il peut arriver qu'il y en ait d'ailleurs - je n'ai pas la main qui tremble. Effectivement, j'ai souhaité retirer l'investiture à des gens dont je n'avais pas connaissance" de certains agissements ou déclarations passés, a expliqué le président du RN sur France Bleu.

La candidate RN Ludivine Daoudi, dans le Calvados, a ainsi été priée de se retirer mardi après qu'une photo d'elle arborant une casquette de sous-officier de la Luftwaffe avec une croix gammée a émergé de son compte Facebook. Autre candidate controversée, Annie Bell, septuagénaire candidate en Mayenne, qui avait été condamnée pour une prise d'otage à main armée en 1995. Ou Joseph Martin, suspendu dans le Morbihan après une accusation d'antisémitisme, puis finalement réinvesti avant le premier tour par une commission qui devait statuer sur son cas.

Interrogé sur ces profils décriés, Jordan Bardella s'en est pris à la presse, fustigeant les "moyens de police" dont elle disposerait parfois. "Il y a des journalistes dont le travail c'est d'enquêter toute la journée, sur les candidats, les suppléants, la grand-mère des suppléants, la boulangère de la grande tante des candidats", a-t-il raillé à quatre jours du second tour.

Tout en assurant que son parti scrutait "avec un très grand intérêt" le profil de chaque candidat potentiel avant les investitures, l'eurodéputé a justifié ces cas par le manque de temps après la dissolution annoncée le 9 juin. "En 48 heures, quand on nous annonce une dissolution, on a 577 candidats à investir... Dans 99,9% des cas, il n'y a absolument aucune difficulté", a-t-il affirmé.

Le "ni-ni" divise au sein du gouvernement

La question du "ni RN, ni LFI" divise au sein du gouvernement. Sur France Inter, ce mercredi, le Premier ministre Gabriel Attal a appelé de nouveau "à faire barrage" au RN, en relevant que "ni LFI, ni le Nouveau Front populaire, ni les candidats (de la majorité présidentielle) n'étaient en capacité de former seuls une majorité absolue à l'Assemblée nationale". Pour lui, le pouvoir ira soit à "l'extrême droite", soit "au Parlement".

Le 13 juin, sur Cnews, avant le premier tour, Gérald Darmanin avait déjà affirmé qu'il ne voterait "pas pour un candidat RN, ni pour un candidat LFI" en cas de duel.

Gérald Darmanin "opposé aux consignes de vote"

Dans une vidéo postée sur X, Gérald Darmanin se dit "très opposé aux consignes de vote". "Les Françaises et les Français n'ont pas besoin qu'on leur dise pour qui voter, ni au premier, ni au second tour", ajoute le ministre de l'Intérieur.

Après Emmanuel Macron et Gabriel Attal, Prisca Thevenot insiste

"Se désister ce n'est pas se rallier, ce n'est pas se compromettre", a renchéri la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, à l'issue du Conseil des ministres.

"Combattre le Rassemblement national aujourd'hui, ce n'est pas s'allier à la LFI demain", a-t-elle insisté, en pointant au passage de possibles fractures avec les autres forces du NFP (communistes, socialistes et écologistes) au lendemain du scrutin.

"Est-ce qu'on considère qu'aujourd'hui cette alliance électorale est déjà en train de s'effriter au sein de la gauche? Je pense que oui", a-t-elle lancé. "On ne peut pas faire de la LFI l'alpha et l'omega de la gauche en France", selon elle.

"Jamais d'alliance avec La France insoumise", affirme Gabriel Attal

Après le président de la République, c'est le Premier ministre qui communique et réfute une alliance avec LFI.

"Se désister ne veut pas dire se rallier", écrit le chef du gouvernement Gabriel Attal sur X. "Il n'y a pas et il n'y aura jamais d'alliance avec La France insoumise", insiste-t-il.

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"Pas question" de "gouverner demain avec LFI", assure Emmanuel Macron

À l'occasion du Conseil des ministres de ce mercredi, le président de la République Emmanuel Macron a assuré qu'il n'était "pas question" de "gouverner demain avec LFI", comme révélé par BFMTV.

"Se désister aujourd'hui pour des élus de gauche face au Rassemblement national ne signifie pas gouverner demain avec La France insoumise", a déclaré le chef de l'Etat, d'après plusieurs participants. "Il n'en est pas question", a-t-il ajouté.

Gérald Darmanin ne votera "jamais pour le RN, ni pour LFI"

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin assure qu'il ne votera "jamais pour le RN, ni pour LFI", rapporte l'AFP de son entourage ce mercredi.

Candidat à un retour à l'Assemblée nationale (il a été député un mois en 2022), Gérald Darmanin est arrivé en tête au premier tour dans la 10e circonscription du Nord avec 36,03% des voix.

Le ministre de l'Intérieur, qui affrontera au second tour un candidat RN (34,31%), après le désistement d'une candidate membre du parti anti-spéciste REV, associé à LFI, "réaffirme sa position de combat contre les extrêmes quels qu'ils soient", d'après son entourage, ajoutant qu'il ne "souhait(ait) aucun accord avec l'extrême gauche, qui est anti-police, ni avec l'extrême droite".

Après le maintien de Gilles Bourdouleix (LR-RN), la candidate de gauche se retire dans le Maine-et-Loire

La candidate du NFP dans la 5e circonscription du Maine-et-Loire, France Moreau, a annoncé se retirer pour éviter une triangulaire au second tour. "Après avoir annoncé le retrait de sa candidature dans les médias, le candidat RN-LR Gilles Bourdouleix a finalement déposé sa candidature à la toute dernière minute, au terme d'une opération de manipulation durant laquelle j'ai subi de nombreuses pressions", indique France Moreau (LFI) dans un communiqué publié sur X.

Dimanche, le député macroniste sortant Denis Masseglia (33,70%), le maire de Cholet Gilles Bourdouleix, candidat de l'alliance du LR d'Eric Ciotti avec le RN (30,54%) et France Moreau (21,33%) s'étaient qualifiés pour le second tour. Lundi, Gilles Bourdouleix avait annoncé à Ouest-France son retrait, avant de finalement déposer sa candidature mardi peu avant l'heure limite de 18h. "Répondant à l'appel de nombreux soutiens après l'annonce de mon retrait et face aux alliances contre-nature qui se nouent, je maintiens ma candidature !" avait-il écrit sur son compte X mardi en fin de journée.

Placée "de facto dans une situation de triangulaire qui pouvait permettre" l'élection de Gilles Bourdouleix, France Moreau a "décidé de ne pas maintenir (sa) candidature en faisant retirer (ses) bulletins de vote et (ses) professions de foi". "J'appelle à ne donner aucune voix au RN et à son candidat dans la circonscription", ajoute-t-elle, dénonçant "avec vigueur les arrangements entre macronistes et l'extrême droite, ainsi que les pressions (qu'elle a) subies depuis dimanche soir".

Prisca Thevenot ironise sur le "coup d'Etat administratif" dénoncé par Marine Le Pen

Marine Le Pen, qui avait accusé mardi Emmanuel Macron de préparer "un coup d'Etat administratif" par une série de nominations, a "une très mauvaise compréhension de ce qui se passe en Conseil des ministres", a ironisé mercredi la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot.

"Qu'il y ait des nominations pendant le Conseil des ministres, ce n'est pas nouveau. Visiblement, elle (Marine Le Pen) s'en inquiète aujourd'hui, mais ça se passe sur chaque conseil des ministres et ça se passe aussi précisément à la veille de la période estivale pour préparer la rentrée", a déclaré Mme Thevenot à l'issue du Conseil. "On savait que Marine Le Pen mentait, on sait maintenant qu'elle manipule l'information", a-t-elle critiqué.

Selon Prisca Thevenot, qui a cité celles d'un directeur de la police et d'un préfet, "il y a eu moins d'une dizaine" de nominations au conseil des ministres ce mercredi et "rien de spécifique". Elles seront "publiques comme à chaque fois", a-t-elle souligné.

Le père d'Emmanuel Macron révèle les dessous de la dissolution

Jean-Michel Macron, le père du président de la République, indique qu'il était au courant du projet de dissolution. "Sa décision de dissoudre n’est pas venue du résultat des élections européennes. Il m’en avait déjà parlé deux mois plus tôt", confie-t-il aux quotidiens Le Dauphiné Libéré et L'Est Républicain. Il évoque aussi les raisons et la stratégie de son fils derrière cette décision.

>> Notre article à retrouver ici - Le père du président de la République Jean-Michel Macon, révèle les dessous de la dissolution

"Tout n'a pas été parfait mais…": le porte-parole d'Ensemble défend le bilan d'Emmanuel Macron

Invité des Grandes Gueules ce mercredi, le porte-parole d'Ensemble Loïc Signor tient à défendre le bilan d'Emmanuel Macron. "Tout n'a pas été parfait, il y a eu des maladresses et des erreurs mais qu'on regarde le bilan avant de voter RN pour tirer sur le bilan d'Emmanuel Macron", dit-il sur RMC et RMC Story.

Et de vanter pêle-mêle les réductions des émissions de gaz à effet de serre - "plus en un an l'année dernière qu'en cinq ans de François Hollande allié avec Les Verts" -, la réindustrialisation du nord de la France ou encore l'inversion de la courbe du chômage.

"Se faire exclure des LR par Eric Ciotti c’est quasiment honorifique", moque Marine Tondelier

Sur X, Marine Tondelier a réagi à la procédure d'exclusion lancée par le président contesté de LR à l'encontre de Xavier Bertrand. "Se faire exclure des LR par Eric Ciotti c’est quasiment honorifique", moque la secrétaire nationale des Ecologistes.

Malgré les "nombreux désaccords" avec Xavier Bertrand, elle remercie le président LR des Hauts-de-France de "tenir la ligne, pour la République". "Il le sait: en 2015, les électeurs écologistes et de gauche des Hauts-de-France, dont moi, l’avions fait aussi. Envers lui", ajoute Marine Tondelier.

"Jordan Bardella change de discours tous les jours, il n'est pas courageux", tacle Loïc Signor

Pour le porte-parole d'Ensemble Loïc Signor, Jordan Bardella change de discours tous les jours. C'est pour cela que son parti aurait appelé certains de ses candidats à se désister contre le projet "mortifère" du RN, assure-t-il ce mercredi sur RMC et RMC Story.

"On a préféré se désister plutôt que d'avoir à affronter, demain, un gouvernement Bardella dont l'action sera mortifère et qui va nous pousser dans un chaos très rapidement."

"Jordan Bardella change de discours tous les jours (...) Il n'est pas courageux", ajoute-t-il sur le plateau des Grandes Gueules.

"Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre", persiste François Ruffin

"Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre, parce que ni les communistes ne le veulent, ni les écologistes ne le veulent, ni les socialistes ne le veulent", a assuré Francois Ruffin, invité de France Bleu Picardie ce matin. "Et je ne le veux pas non plus", a ajouté le député sortant de la Somme.

François Hollande charge Emmanuel Macron: "On ne peut pas décider seul"

L'ancien président François Hollande, invité sur franceinfo ce mercredi matin, est revenu sur la décision de la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron. "La faiblesse du président de la République est grande, il a provoqué une dissolution et il va avoir un groupe, qui était hier majoritaire, réduit à peine à 100 députés”, a-t-il jugé.

"Sa responsabilité est lourde parce qu'il a commis un acte à un moment qui était tout sauf justifié par les circonstances. (...) Et il l'a fait, en plus, de manière unilatérale, sans aucune consultation", a-t-il aussi souligné.

François Hollande a indiqué: "Ce que je pense c‘est qu’à un moment, on ne peut pas décider seul, on doit s’entourer de conseils. Ce qui m’a paru très troublant c’est qu’un entourage ait pu presque mettre la main ou en tout cas prenne tutelle". "Un président normal est celui qui consulte, qui écoute, qui comprend et qui connaît le peuple français", a-t-il ajouté.

Aya Nakamura appelle à voter contre "le seul extrême"

Peu habituée aux prises de positions politiques, Aya Nakamura a publié hier sur X un message pour s'opposer à la montée du Rassemblement national. Un post vu déjà plus de 5,1 millions de fois sur le réseau social.

"Je suis bien placée pour comprendre et savoir la place du racisme dans notre pays", écrit la chanteuse binationale (française et malienne). "Maintenant, je comprends que ma position d’artiste nécessite que je prenne la parole, car c’est un moment important pour nous toutes et tous."

"Donc dimanche on va tous aller voter, et contre le seul extrême à condamner car il n’y en a qu’un."

Sandrine Rousseau et Marine Tondelier pas d'accord sur l'idée d'un gouvernement de coalition

Contrairement à la cheffe de son parti, l'élue des Ecologistes Sandrine Rousseau refuserait de rejoindre une coalition au-delà du Nouveau Front populaire, composée par exemple de macronistes, de socialistes et de certains LR, pour gouverner le pays. "Je crois que nous ferions une erreur", a-t-elle jugé ce matin sur France 2.

"Je pense que cela n'a pas de sens", selon elle. "Dévier et encore aller vers une politique libérale (...) c'est d'une certaine manière trahir les électeurs", a estimé Sandrine Rousseau qui préférerait "ouvrir la discussion d'un gouvernement technique".

Une position qui diverge de celle de Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, qui a estimé hier sur TF1 qu'il "faudra sûrement faire des choses que personne n'a jamais faites auparavant dans ce pays" en cas d'une Assemblée sans majorité claire.

Des travailleurs sans-papiers redoutent une victoire du RN

Les travailleurs sans-papiers redoutent l’arrivée du RN au pouvoir avant le second tour des élections législatives. Le Rassemblement national a en effet promis de "suspendre immédiatement la régularisation" des travailleurs étrangers sans-papiers.

>>> Notre article à retrouver ici - "J'ai peur, j'aime la France", des travailleurs sans-papiers redoutent une victoire du RN

Le pouvoir ira soit à l'extrême droite soit "au Parlement", selon Gabriel Attal, qui écarte une coalition

"Aujourd'hui, il y a un bloc en situation d'avoir une majorité absolue à l'Assemblée nationale, c'est l'extrême droite", a estimé Gabriel Attal ce mercredi sur France Inter. "Ni LFI, ni le Nouveau Front populaire, ni nos candidats ne sont en capacité de former seuls une majorité absolue à l'Assemblée nationale", a reconnu le Premier ministre. "A l'issue de ce deuxième tour, soit le pouvoir sera entre les mains d'un gouvernement d'extrême droite, soit le pouvoir sera au Parlement. Moi je me bats pour ce deuxième scénario", a-t-il expliqué.

"Et je me bats pour que dans ce deuxième scénario les candidats Ensemble pour la République (la coalition présidentielle, ndlr) soient suffisamment présents dans cette Assemblée nationale pour protéger les Français des hausses d'impôts voulues par beaucoup d'autres partis, (...) en défendant les valeurs de la République, en défendant le réinvestissement dans des politiques publiques prioritaires comme la sécurité par exemple, ou la justice", a-t-il développé. "Il y a un certain nombre de partis, c'est le cas du Nouveau Front populaire, qui souhaitent augmenter les impôts dès cet été. Ce n'est pas notre cas", a insisté Gabriel Attal.

"Je n'ai pas parlé de coalition. Je ne vais pas imposer aux Français une coalition qu'ils n'ont pas choisie", a également déclaré le Premier ministre, alors que cette idée circule comme alternative à un gouvernement RN, sur fond de nombreux désistements réciproques de candidats de la coalition présidentielle et du Nouveau Front populaire pour "faire barrage" au parti d'extrême droite et à ses alliés.

La justice saisie après les propos jugés racistes d'un député RN de l'Yonne

Le procureur de la République a été saisi, mercredi, après des propos jugés "racistes" du député RN sortant de l'Yonne, Daniel Grenon. "Des Maghrébins sont arrivés au pouvoir en 2016, ces gens-là n'ont pas leur place dans les hauts lieux", a déclaré Daniel Grenon, en tête au premier tour des législatives, avec 40,4 % des voix, dans la 2e circonscription de l'Yonne.

Ces propos, prononcés lors d'un débat organisé par le quotidien local L'Yonne républicaine, "sont clairement racistes", a réagi le premier secrétaire de la fédération du Parti socialiste de l'Yonne, Mani Cambefort, qui a décidé de saisir la justice. Ces déclarations "tombent sous le coup de la loi", a-t-il ajouté sur X. "J'ai donc saisi le procureur de la République au titre de l'article 40 du code de procédure pénale. Nous ne laisserons rien passer. Jamais. La République ne reconnaît que des Français, tous égaux".

L'article 40 oblige "tout officier public qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit" à saisir le procureur de la République.

Dans un communiqué, Daniel Grenon a assuré que cette citation était "erronée" et ne reflétait "en rien (sa) pensée ni (ses) paroles". Le candidat RN assure avoir dit: "Des Maghrébins binationaux comme Najat Vallaud-Belkacem sont arrivés au pouvoir et c'est très bien, mais ils n'ont pas leur place dans certains postes en hauts lieux du fait de leur binationalité qui peut poser un problème d'allégeance."

L'Yonne républicaine, qui dispose de plusieurs enregistrements du débat, assure cependant qu'il ne s'agit pas là des mots prononcés, maintenant la citation qui a suscité de vives réactions.

"Honte à ceux qui ont banalisé l'extrême droite", a écrit sur X le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti. "Quand j'entends M. Grenon, j'entends qu'il est raciste", a réagi la candidate Nouveau Front populaire Florence Loury, arrivée deuxième derrière Daniel Grenon avec 25% et qui débattait avec lui lors des propos contestés. L'ex-député LR Guillaume Larrivé, qui avait été battu par Daniel Grenon en 2022, a alerté: "Voilà ce que déclare le député RN qui m'a battu en 2022 et a, depuis, doublé le nombre de ses électeurs (...) Vox populi, vox dei? Attention, danger", écrit-il sur X.

Pour provoquer une triangulaire, un candidat soutenu par le RN fait croire à un désistement avant de se maintenir

Le maire de Cholet Gilles Bourdouleix, soutenu par le RN, a maintenu à la dernière seconde sa candidature alors qu'il avait annoncé il y a quelques jours se désister. Une manœuvre ayant pour but de provoquer une triangulaire dans sa circonscription.

Et une manoeuvre finalement ratée puisque France Moreau, la candidate Nouveau Front populaire, a finalement annoncé son retrait mardi dans la soirée.

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Xavier Bertrand ne veut pas "des extrêmes"

François Ruffin? "Il n'a pas rompu avec LFI. J'ai dit sans les extrêmes, qui sont LFI et le RN. Je sais le travail qu'il est capable de faire (en tant qu'élu de la somme, ndlr), mais il n'a pas rompu avec LFI", déplore Xavier Bertrand.

Il cite l'exemple des ministres socialistes "qui ont été au rendez-vous de la sécurité", comme Manuel Valls ou Bernard Cazeneuve.

"Je veux montrer qu'entre le RN avec une majorité et le blocage, il y a une autre solution", car "le blocage à l'Assemblée veut dire qu'on laisse les Français dans leurs difficultés".

"Je n'hésiterai jamais à jouer la carte de l'intérêt général, je n'ai jamais hésité à trouver des solutions pour sortir mon pays de la crise", poursuit Xavier Bertrand, en vantant sa proposition d'une prime de 1.000 euros à l'époque des Gilets jaunes devenue prime Macron, d'après lui.

Xavier Bertrand plaide pour un "gouvernement provisoire"

"La majorité plurielle veut dire qu'on va continuer la même politique qu'avant en changeant les postes, je veux une nouvelle politique", dit Xavier Bertrand sur RMC-BFMTV, avec en priorité des mesures sur la santé, la crise agricole, le pouvoir d'achat et la sécurité, pour "apporter des solutions aux Français".

Il plaide pour un "gouvernement provisoire", "avec ceux qui seront de bonne volonté". Qui? "On verra dimanche."

"Un gouvernement provisoire" - comme celui du général de Gaulle après la guerre, même s'il "n'y a plus de général de Gaulle" - après les élections, mais "sans les extrêmes".

"Ni LFI, ni le RN", pour Xavier Bertrand

Entre LFI et et le RN, le président LR de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand ne veut pas choisir et votera blanc, indique-t-il sur RMC-BFMTV. "En tant que président de région, je soutiens le candidat qui n'est pas RN ou LFI qui est le mieux plaçé pour diriger."

Selon lui, il y a "une large majorité de Français en colère, mais pas une majorité de Français qui vote RN" et "il y a beaucoup plus de français qui ne veulent pas de l'extrême droite au pouvoir".

"Si on ne veut pas être dirigé par les extrêmes, il faut aller voter."

"LFI n'a qu'une envie c'est que le RN prenne le pouvoir pour, lui, prendre le pouvoir dans la rue", affirme Xavier Bertrand, qui pense que LFI "veut l'affrontement". Le RN? "Ce sont des menteurs, des charlots, des pipoteurs", selon lui.

Avec le RN, "ça peut peut toujours être pire", selon Xavier Bertrand

"Il y a cette souffrance de la part des Français", affirme Xavier Bertrand sur RMC-BFMTV.

"Il y en a qui pensent que les solutions peuvent venir du RN, 'parce qu'on ne les a jamais essayés ça ne peut pas être pire'. Si, ça peut toujours être pire, surtout pour ceux qui ont peu", dit-il.

Xavier Bertrand pointe également "le rejet d'Emmanuel Macron" dont "la politique a accentué leurs difficultés", dénonçant du "mépris". Il pointe enfin "la peur de Jean-Luc Mélenchon".

Xavier Bertrand affirme toujours faire partie de LR

"Aujourd'hui, Les Républicains, grâce à l'ancrage de nos candidats, on est revenu à plus de 10% de la réalité des votes au premier tour alors qu'on n'était pas présents partout. C'est-à-dire deux fois ce que nous avions fait à la présidentielle", souligne Xavier Bertrand. "On est là, plus forts."

"Nous sommes bien placés dans beaucoup de circonscriptions. Plus nous aurons de députés élus, plus nous pourrons faire en sorte qu'il y ait un sursaut républicain et un projet. Qu'on ne soit pas condamné à se dire: soit le RN avec une majorité absolue, soit le blocage à l'Assemblée", ajoute-t-il.

Xavier Bertrand assure qu'il fait toujours partie des Républicains, et "pas seulement par la carte": une "droite 100% républicaine, 100% indépendante, une droite de rassemblement". "Il est temps que ceux qui dirigent comprennent qu'on ne peut pas avoir des Français qui vivent dans deux mondes parallèles."

"Gaulliste un jour, gaulliste toujours."

"Il est au RN Eric Ciotti", tacle Xavier Bertrand

Le président Les Républicains de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand est invité dans Face à Face sur RMC-BFMTV. Il est interrogé sur Eric Ciotti, le président contesté des LR, qui a annoncé son intention d'"engager une procédure d'expulsion" du parti contre lui. "Il est au RN Eric Ciotti. Je crois que c'est clair pour tout le monde", répond-il.

"On sait pourquoi il est parti au RN: parce qu'il pensait avoir un poste de ministre, voiture, chauffeur, gyrophare, c'est ça le rêve de sa vie", tacle Xavier Bertrand. "Alors de quoi il se mêle? Pourquoi il la ramène encore? On le voit bien aujourd'hui: il est en service commandé, par Marine Le Pen, pour semer le trouble. Mais ça ne crée aucun trouble."

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Une démission d'Emmanuel Macron "ne changera rien" en cas de blocage de l'Assemblée, dit Anne-Charlène Bezzina

"Qu'on change le président de la République ne changera rien à la composition de l'Assemblée nationale" qui ne pourra pas être dissous avant le 9 juin 2025 au plus tôt, explique Anne-Charlène Bezzina, politologue et constitutionnaliste, sur RMC et RMC Story. Une éventuelle démission d'Emmanuel Macron ne changerait donc rien en cas de blocage après les législatives.

Dans tous les cas, il y a un "principe de réalité: le principe de continuité de l'État, donc l'État fonctionnera".

Peut-on parler d'un "coup d'Etat administratif" comme le fait Marine Le Pen? "Il faut faire attention avec ce terme", qui désigne une prise de pouvoir par la force, répond-elle.

Cependant, le président peut bien procéder à des nominations, dans le cadre de ses fonctions et "on est ici dans le respect de l'article 13 de notre Constitution." Mais "on ne peut pas dire que les nominations sont apolitisées", reconnaît-elle.

"Le président a un pouvoir de nomination mais un pouvoir contresigné", rappelle Anne-Charlène Bezzina, c'est-à-dire que "le Premier ministre doit apporter sa signature" et "a aussi un pouvoir de nomination".

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Encore un peu plus de 1.100 candidats en lice

Il y avait plus de 4.000 candidats avant le premier tour. Ils seront encore un peu plus de 1.100 dimanche. Ils avaient jusqu'à mardi 18h pour déposer leur candidature en préfecture pour tenter de rejoindre les 76 députés élus dès dimanche dernier.

Dans le camp présidentiel comme dans celui du Nouveau Front populaire, les 48 dernières heures ont été consacrées à l'épineuse question des désistements, les deux camps ayant promis de retirer leurs candidats dans les circonscriptions ou le Rassemblement national avait une chance sérieuse de l'emporter.

Conseil des ministres à l'Elysée

Après le dépôt des candidatures hier et le feuilleton des désistements face au Rassemblement national, il reste trois jours avant la clôture de la campagne officielle en vue du second tour des législatives, tandis qu'Emmanuel Macron réunit le Conseil des ministre ce mercredi à l'Elysée. Probablement l'ultime du gouvernement de Gabriel Attal, qui a peu de chances de rester à Matignon.

Johanna Rolland, maire PS de Nantes, demande aux candidats de droite de "garantir qu'ils ne vont pas aller dans les bras du RN"

Johanna Rolland, maire PS de Nantes, sur RMC:

"Vous avez observé que Marine Le Pen a commencé à dire que finalement, même sans majorité absolue, le RN pourrait gouverner. Pourquoi, à votre avis? Au Parti socialiste, la question qu’on se pose, c’est s’il n’y a pas en ce moment des discussions entre une partie de la droite républicaine et le Rassemblement national. Est-ce que dès dimanche soir ou lundi matin, une partie des candidats de droite ne vont pas venir rejoindre le RN? Je pose la question solennellement. J’ai appelé officiellement à voter parfois pour un candidat de droite contre le RN. Je demande à ces hommes à ces femmes s’ils me garantissent que demain, ils ne vont pas aller se jeter dans les bras du RN."

"No pasaran": "Ça peut même avoir un effet contre-productif" (Conspiracy Watch)

Pour Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch, spécialiste du complotisme et de la désinformation, le morceau de rap "No pasaran", destiné à lutter contre le RN, peut avoir un effet contre-productif et reprend des thèses complotistes et des marqueurs d’extrême droite.

"C’est au mieux un morceau inutile, explique-t-il sur RMC. Ce n’est pas sûr que ça fasse voter des gens contre le RN. Ça peut même avoir un effet contre-productif, c’est-à-dire inciter des gens à aller voter pour le RN. En réalité, cette chanson reprend la vision du monde de l’extrême droite pour s’opposer à l’extrême droite. C’est le grand paradoxe. (…) Il y a des références assez cryptiques au 11 septembre. Une autre, beaucoup plus claire, à la vaccination, avec une image de Bill Gates en arrière-plan et l’idée qu’on veut nous injecter des puces dans le sang. Les illuminés, c’est la France aux Illuminati, un mythe complotiste très répandu."

Les francs-maçons sont aussi visés dans "No pasaran". "L’histoire de l’extrême droite est entachée d’antimaçonnisme, souligne Rudy Reichstadt. Une critique des francs-maçons et pas seulement une critique, puisque sous l’occupation, les francs-maçons ont été un millier à être déportés et à ne jamais être revenus. Les francs-maçons, ce sont des gens qui ont aidé, en France en tout cas, à construire la République. Notre République, avec notre devise liberté-égalité-fraternité, est aussi d’origine maçonnique. Voir reprendre ces thèmes antimaçonniques, avec l’idée que les francs-maçons sont des ennemis, des gens à abattre, pour lutter contre l’extrême droite, c’est complètement délirant."

Une majorité "plurielle" à l'Assemblée nationale est-elle possible ?

Avant le second tour des élections législatives, certaines voix appellent à une majorité "plurielle" à l'Assemblée nationale pour contrer le poids du RN.

Législatives: plus de 80 candidats du camp présidentiel ont retiré leur candidature

Parmi les 218 désistements comptabilisés par RMC, c’est à gauche qu’on en dénombre le plus, y compris au bénéfice de personnalités très clivantes de la majorité présidentielle comme Elisabeth Borne, Gérald Darmanin et plusieurs autres ministres qui, s’ils sauvent leur siège dimanche, devront clairement leur salut à ce front républicain.

Mais il y a aussi cinq ministres qui se sont désistés, après des discussions avec Matignon et l’Elysée ce mardi pour les derniers d’entre eux. En tout, plus de 80 candidats du camp présidentiel ont retiré leur candidature pour tenter de faire barrage au RN. Et ça a parfois tourné au bras de fer avec les cadres parisiens de la majorité, certains ayant tenté jusqu’au bout de se maintenir. Il y a même un candidat Modem qui a changé d’avis pour finalement se désister après l’heure limite de 18h, hier soir.

Il reste cependant des irréductibles qui, en dépit des pressions de leur propre camp, ont refusé de céder et se maintiennent malgré un risque d’une victoire du RN. C’est le cas à Aix en Provence : la macroniste Anne-Laurence Petel se maintient alors que le RN est arrivé en tête. C’est le cas aussi d’Emilie Chandler dans le Val d’Oise. Toutes les deux estiment qu’elles peuvent faire barrage. Mais ce sont plutôt des exceptions. Il y en a aussi à gauche, notamment dans les Yvelines où un insoumis se maintient face au RN et à la ministre Aurore Bergé. Une décision dénoncée par le reste de la gauche.

Bouches-du-Rhône: malgré sa 3e place, la députée macroniste Anne-Laurence Petel se maintient

Arrivée 3e dimanche dans la 14e circonscription des Bouches-du-Rhône, Anne-Laurence Petel, députée sortante Ensemble, a décidé de maintenir sa candidature face aux candidats du RN et du NFP. La candidate, qui a obtenu un score presque identique à celui du candidat du Nouveau Front populaire (-0,6%), se dit "convaincue que la victoire est encore à portée" avec "l’assentiment de son parti et de Gabriel Attal". Un maintien qui fait réagir. Une pétition a même été lancée pour lui demander de se désister. Mais la députée sortante est bien décidée à participer au second tour dimanche.

"Je suis sûre de ce que je fais. Les gens nous ont dit une chose: 'Si vous ne vous maintenez pas, je ne sais pas pour qui voter.' Et d'autres nous ont dit: 'Entre le Front populaire et le Rassemblement national, je choisis le RN", indique-t-elle.

Législatives: 218 désistements avant le second tour

Selon les calculs de RMC, 218 candidats se sont désistés avant le second tour des élections législatives ce dimanche. La plupart du temps, ce sont des candidats du Nouveau Front populaire et de Renaissance, arrivés en troisième position au premier tour, qui appellent au barrage face aux candidats du RN.

Conséquence directe, il y aura dans la majorité des cas un duel entre le RN et le Nouveau Front populaire, ou bien le camp présidentiel. Certains députés sortants du RN se retrouvent même en difficulté. Et au niveau national, la perspective d'une majorité absolue semble s'éloigner pour Jordan Bardella et Marine Le Pen.

(RC)

Bienvenue sur ce direct à J-4 du second tour des législatives

Bonjour et bienvenue sur RMC pour suivre ce live sur les élections législatives 2024, à J-4 du second tour.

Laurent Picat, Guillaume Dussourt, Maxime Ponsot