Législatives: le coup de bluff de Gilles Bourdouleix, soutenu par le RN, pour se maintenir

C'est un revirement symbolique de la tambouille et des choix stratégiques menés ces dernières heures avant la clôture des inscriptions pour le second tour des législatives, mardi à 18h. Alors que le maire de Cholet (Maine-et-Loire) Gilles Bourdouleix, candidat soutenu par le RN, arrivé 2e lors du premier tour, avait annoncé qu'il se retirait, il a finalement validé son maintien in extremis ce mardi soir en préfecture.
Un coup de bluff pour contrer le barrage républicain qui s'organisait et s'assurer d'une triangulaire, plus favorable à son élection. Ce piège a donc été tendu par Gilles Bourdouleix, soutenu par Eric Ciotti et le RN. Lundi, il avait prétendu se retirer par écœurement face à une "campagne nauséabonde".
Dans la foulée, la candidate de gauche, France Moreau, elle aussi qualifiée, décide donc de se maintenir, pensant être en duel face au député macroniste sortant, Denis Masseglia. Et donc sans l'extrême droite...
La candidate NFP se retire
Mais voilà, en dernière minute, Gilles Bourdouleix est finalement allé faire valider sa candidature. Le piège se referme. Et trop tard, la candidate du Nouveau Front populaire ne peut plus se retirer. Il y a donc trois candidatures, ce qui augmente les chances de victoire pour le proche d'Eric Ciotti.
Malgré tout, dans la soirée, France Moreau, candidate malgré elle, a annoncé qu'elle allait faire retirer tous ses bulletins de vote. Avec l'espoir, malgré ce coup bas, de permettre la victoire du macroniste et donc d'un front républicain.