Duel Dati-Barnier à Paris: pressentie, la ministre Clara Chappaz ne veut "pas ajouter du bazar"

Nouveau mélodrame chez Les Républicains. L'ancien Premier ministre Michel Barnier sera candidat à la législative partielle de la 2e circonscription de Paris. C'est ce qu'a décidé la commission d'investiture des LR lundi.
Mais cette décision n'est pas du goût de Rachida Dati la ministre de la Culture, qui a décidé d'aller contre la décision du parti et de se présenter comme dissidente. La maire du 7e arrondissement accuse Michel Barnier de se présenter pour servir des "ambitions présidentielles".
"Je ne suis candidat contre personne, ou plutôt avec tout le monde", avait quant à lui déclaré Michel Barnier, assurant qu'il était "très déterminé, très humble".
Un duel qui ne plait pas à Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France, qui souhaite trouver un accord pour le bien de son parti: "La candidature de Michel Barnier me paraît légitime mais il faut trouver un accord avec Rachida Dati car elle est de très loin la mieux placée pour gagner Paris", alors que la maire du 7e arrondissement vise la mairie de Paris et pourrait être la candidate LR en 2026.
Pas de candidate Renaissance?
Dans la cacophonie générale, une voix n'a pas été entendue. Celle de la ministre déléguée au Numérique Clara Chappaz, pressentie pour être la candidate macroniste dans cette circonscription.
"J'entends beaucoup parler de cette circonscription", reconnaît la ministre ce mardi sur RMC. Mais pour l'instant, pas question d'ajouter "du bazar au bazar" au sein du socle commun, fragile alliance gouvernementale entre macronistes, LR et partisans du Premier ministre François Bayrou.
"Je connais Michel Barnier qui a été mon Premier ministre et Rachida Dati est ma collègue au gouvernement avec qui je travaille beaucoup. Dans cette situation, je ne suis pas là pour ajouter du bazar au bazar", assure Clara Chappaz sur RMC Story.
Mais ce n'est pas "du renoncement", ajoute-t-elle. "La situation n'est pas claire, chaque chose en son temps, laissons le temps au temps. Le socle commun, ce sont des femmes et des hommes avec sensibilités politiques différents, qui ont fait le choix de se rassembler pour faire avancer ce pays", élude la ministre.