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Élus RN dans des groupes Facebook racistes: Laurent Jacobelli dénonce "la meute médiatique"

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Le Rassemblement national a demandé à ses députés présents dans certains groupes Facebook aux propos racistes de les quitter. Ce mercredi sur RMC, le porte-parole du RN Laurent Jacobelli assure que les élus ne sont "pas responsables" de ces propos et dénonce "la meute médiatique".

Des propos racistes, antisémites, homophobes ou antimusulmans. De nombreux élus et cadres du Rassemblement national ont été épinglés pour leur appartenance à des groupes Facebook aux propos sans équivoque: "Les Arabes dehors", "la France est dirigée par les juifs sionistes", "il nous manque un mec à petite moustache. Tout serait fini très vite. Désolé j'ai oublié son nom", pouvait-on notamment lire sur le groupe "La France avec Jordan Bardella", comptant dans ses rangs des députés du RN.

Le secrétaire général du groupe Rassemblement national à l'Assemblée nationale Renaud Labaye a assuré mardi avoir demandé à ses députés de quitter tous ces groupes Facebook.

Des groupes racistes à l'insu de leur plein gré?

"Nous avons dit aux députés que l'on pouvait être malgré soi sur un groupe et que celui-ci pouvait changer de nature et d'administrateur", défend ce mercredi sur RMC et RMC Story le porte-parole du RN Laurent Jacobelli. "Et avec ces changements, il pouvait y avoir des propos contraires à nos valeurs et notre programme, sans que l'élu ne le sache", ajoute le député de Moselle.

"Nous n'avons pas dit, 'si vous êtes sur un groupe raciste partez', mais 'partez des groupes'", poursuit Laurent Jacobelli.
Le choix d'Apolline : Laurent Jacobelli - 18/06
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La faute d'une "meute journalistique"?

L'élu accuse "une meute journalistique de médias d'extrême-gauche déchaînés contre les députés du RN", élus "qui ne sont pas responsables".

Les révélations début juin, par le média en ligne Les Jours, que de nombreux élus et cadres du parti d'extrême droite appartenaient à ce type de groupes avaient provoqué un tollé notamment à gauche, le RN en minimisant la portée. Le député LFI Thomas Portes avait annoncé le 5 juin avoir effectué un signalement au nom de l'article 40 auprès de la procureure de la République de Paris.

Guillaume Dussourt avec AFP