Emmanuel Macron va-t-il de nouveau dissoudre l'Assemblée? Ses réponses qui laissent planer le doute

Un an jour pour jour après avoir dissous l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron est revenu sur cette décision hier. S'il dit assumer, le chef de l'Etat a une nouvelle fois reconnu que cette décision prise après la défaite de son camp aux élections européennes, n'avait pas été "comprise" par les Français et qu'elle n'avait pas "permis de clarifier les choses".
Un sondage Elabe pour BFMTV publié dimanche le confirme d'ailleurs. Un an après la dissolution, 7 Français sur 10 (71%) jugent qu'il s'agissait d'"une mauvaise décision".
"Pas d'autres dissolutions"
Alors le président a affirmé, en marge de la Conférence des Nations Unies sur l'Océan à Nice, qu’il ne souhaitait pas une nouvelle dissolution, sans toutefois l’exclure totalement. En effet, ne jamais dire jamais. C’est la philosophie d’Emmanuel Macron.
" Mon souhait, c'est qu'il n'y ait pas d'autres dissolutions. Mon habitude n'est pas de me priver d'un pouvoir constitutionnel", dit-il.
Un an après avoir dégainé l’arme de la dissolution, il pourra de nouveau, s’il le souhaite, l’utiliser dès le 8 juillet, mais il le répète à plusieurs reprises: il ne le souhaite pas. Bien conscient que la précédente a été mal comprise par les Français, qu’elle n’a pas permis de clarifier les choses. Le chef de l’Etat balaye toutefois tout reproche d’immobilisme et renvoie la balle aux formations politiques et au gouvernement, qui doivent, dit-il, faire avancer le pays.
"Action utile pour le pays"
Au sommet des Océans, il se félicite de la signature de traités internationaux, et montre qu’il agit dans ses prérogatives. "Je ne lâche aucun combat, je n'en lâcherai aucun", dénonçant à nouveau le détricotage de certaines de ses réformes.
Le Président utilise finalement la dissolution comme un épouvantail: "si les formations politiques décidaient d'avoir une approche totalement irresponsable et bloquaient le pays, peut-être me retrouverais-je dans une situation où je dois utiliser la constitution".
Avant de conclure: "Mais mon souhait, c'est de ne pas le faire. Mon souhait c'est que ce Parlement, qui correspond d'ailleurs à l'état du pays et de ses sensibilités, trouve le chemin d'une action utile pour le pays aux côtés du gouvernement".