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EN DIRECT Motion de censure: Le PS et le RN appellent au vote

Après une longue bataille de près de six mois, la contestation de la réforme des retraites devrait s'éteindre peu à peu. Après l'échec de la tentative d'abroger la retraite à 64 ans, l'alliance de gauche Nupes a annoncé jeudi le dépôt d'une motion de censure contre le gouvernement, en vue d'un vote en début de semaine prochaine à l'Assemblée nationale.

Elisabeth Borne vante le "courage" du gouvernement face aux "décibels" des oppositions

Elisabeth Borne a vanté lundi devant l'Assemblée nationale le "courage" de son gouvernement face aux "décibels" des oppositions, avant le vote d'une 17e motion de censure dont l'adoption est peu probable.

"Moi, je ne confonds pas le courage et les décibels", a déclaré la Première ministre.

La cheffe du gouvernement a fustigé les "incohérences", "contradictions" et "démagogie" des oppositions. "Le vrai courage politique, c'est de sortir du confort de la posture" et "de construire des majorités, même avec ceux qui ne pensent pas exactement comme nous", a-t-elle ajouté.

Valérie Rabault (PS) appelle à voter la motion de censure

La député socialiste Valérie Rabault a appelé, lundi, les députés à voter la motion de censure contre le gouvernement pour "mettre un terme au discrédit" qu'il jette sur l'Assemblée nationale.

Depuis la tribune, la député PS a critiqué, dans un hémicycle animé, une "duplicité" et des "pressions" du gouvernement d'Elsiabeth Borne.

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La Nupes va déposer une motion de censure en vue d'un vote en début de semaine

Après l'échec de la tentative d'abroger la retraite à 64 ans, l'alliance de gauche Nupes a annoncé jeudi le dépôt d'une motion de censure contre le gouvernement, en vue d'un vote en début de semaine prochaine à l'Assemblée nationale.

"Face au coup de force anti-démocratique (...) l'ensemble des groupes de la Nupes porteront une motion de censure qui devrait être examinée en début de semaine prochaine", a déclaré devant la presse la patronne des députés LFI Mathilde Panot, entourée de ses partenaires. Le groupe indépendant Liot n'a pas encore décidé s'il s'associait à l'initiative.

Sortie polémique d'Aurore Bergé sur l'attaque à Annecy

Quelques minutes avant le retrait du texte par le groupe Liot, la présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée Aurore Bergé, avait taclé la pousuite du débat sur les retraites dans le contexte de l'attaque au couteau à Annecy. "Etre dans l'Hémicycle avec une espèce de bataille de chiffonniers nous paraît en total décalage avec l'effroi qui à mon avis submerge notre pays, quand des enfants sont attaqués", a-t-elle jugé.

Une sortie qui outre de nombreux membres des oppositions de tous bords, estimant que c'est une récupération politique "indigne" de cette attaque. "Répugnant, (...) pour un objectif politicien minuscule, à votre image", selon Alma Dufour, députée LFI. "Aurore Bergé personnifie l’indignité, l’indécence et la bêtise", selon Philippe Ballard, porte-parole du RN.

"Il ne reste plus rien": finalement le groupe Liot retire son texte

Le groupe des députés Liot a annoncé jeudi retirer son texte d'abrogation de la retraite à 64 ans discuté à l'Assemblée nationale, qui avait été vidé de sa mesure phare.

"Il ne reste plus rien dans le texte sauf évidemment les amendements de la minorité présidentielle. En responsabilité, nous avons décidé de retirer notre texte", a indiqué devant la presse le patron du groupe Bertrand Pancher, après plus de deux heures d'échanges éruptifs.

Une minute de silence à l'Assemblée nationale après l'attaque à Annecy

Avant son intervention, Mathilde Panot, présidente du groupe Nupes-LFI, a fait part de "l'émotion" de son groupe face à l'attaque visant des enfants à Annecy.

La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a enchaîné en proposant à l'Assemblée nationale d'observer une minute de silence "pour les victimes et familles. "Il y a plusieurs blessés, l'assaillant a été interpellé. De jeunes enfants sont en état d'urgence absolue. Nous espérons que les conséquences de cette attaque gravissime n'aient pas de conséquences qui conduiraient la nation à être endeuillée", a-t-elle expliqué.

Sandrine Rousseau (Ecologistes): "Cette crise-là n'est qu'un début"

La députée Nupes-Ecologistes de Paris Sandrine Rousseau s'est montrée très en colère à la tribune de l'Assemblée nationale contre le gouvernement :

"Cette crise-là n'est qu'un début. Ce qui arrive est bien pire. La crise écologique et sociale éprouvera les structures de notre société. Ce que vous nous vendez c'est l'idée qu'un régime autoritaire sera seul à même de gérer ce qui vient. (...) Nous sommes là en défense de cette démocratie, cette démocratie est forte, puissante et elle vous survivra", a-t-elle prédit.

Clémentine Autain (LFI) appelle à la VIe République, invoquant la Révolution

Clémentine Autain, député Nupes-LFI de Paris, appelle à bâtir une VIe République "pour que cesse la tyrannie sur le grand nombre" avant de citer Jean Jaurès:

"Nous savons par une expérience qui s'appelle la Révolution française qu'il ne faut jamais désespérer, et qu'un jour ou l'autre dans notre pays la grandeur des événements répond à la grandeur de la pensée", cite-t-elle.

"Mes chers collègues, ce jour se rapproche", conclut-elle.

Boris Vallaud (PS): "L'Assemblée transformée en machine à trahir le peuple"

Président du groupe Nupes-PS, le député Boris Vallaud, y est également allé de son tacle appuyé à une majorité qui fait des choix "lâches et médiocres", n'oubliant lui non-plus de viser la présidente de l'Assemblée nationale qu'il juge "docile".

"Vous aurez transformé l'Assemblée, particulièrement vous madame la présidente, en corps docile du président Macron au mérpis de la séparation des pouvoirs et en machine à trahir le peuple. Avec vous, le parlementarisme caporalisé nous asservit. (...) Le pays est malade, et le mal qui l'épuise est l'injustice", juge-t-il.

Juvin (LR): "Cette loi était imparfaite, mais..."

Député LR des Hauts-de-Seine, Philippe Juvin, est l'un des rares représentants de l'opposition à ne pas tacler l'exécutif sur la question des retraites.

"Cette loi était imparfaite, ce n'était pas celle que nous aurions proposée. Mais le pire aurait été l'absence de loi", juge-t-il.

"Derrière ce débat il y a celui de la quantité de travail (...) 5 millions de chômeurs alors que nous avons des difficultés d'embauche dans chaque secteur... Collectivement il faut que nous travaillons plus. Chez LR nous préférons toujours ceux qui travaillent à ceux qui ne travaillent pas. Nous ne croyons pas à la magie", lance-t-il.

"Oui, vous êtes arrivés à vos fins, mais à quel prix ?", interroge le président du groupe Liot

Le président du groupe Liot, Bertrand Pancher, concède que la bataille est sur le point de se terminer concernant les retraites, mais interpelle l'exécutif sur les conséquences de cette séquence politique qu'il juge néfaste pour l'avenir du pays et de ses institutions.

"Oui, vous êtes arrivés à vos fins, mais à quel prix ? A quel prix pour nos concitoyens les plus modestes qui subiront plus fortement l'impact de cette réforme ? A quel prix pour nos finances publiques qui n'en sortent même pas redressées ? A quel prix pour notre démocratie? Mesurez-vous l'impact de cette réforme sur la confiance des citoyens sur leurs institutions ?", lance-t-il à la tribune.

Il estime que le gouvernement a "foncé tête baissée" en mettant le pays "à feu et à sang pour quelques milliards d'euros".

La proposition de loi Liot était "irresponsable et irrecevable" selon Dussopt

Le ministre du Travail Olivier Dussopt estime que la loi Liot discutée ce jeudi, qui avait pour objectif initial de discuter d'une abrogation de la réforme des retraites, mais vidée de sa substance en amont de son étude dans l'Hémicycle, est "irresponsable et irrecevable".

"Cette proposition de loi est à la fois irresponsable et irrecevable. Contrairement à ce que vous assurez ce texte n'abroge pas la réforme des retraites mais n'en modifie qu'un article sur 37. Ce qui signifie que les signataires finalement approuvent les autres dispositions", analyse-t-il estimant que travailler plus longtemps est le "moyen le plus juste de financer les progrès et avancées sociales".

Marine Le Pen: "Vous avez peur du vote car vous avez peur du peuple"

La députée du Pas-de-Calais et ancienne candidate à la présidentielle, Marine Le Pen y est également allée de son tacle envers Yaël Braun-Pivet et la majorité.

"Je rappelle que les députés font et défont la loi, c'est notre mission, la mission que nous donnent les Français quand ils nous ont élu. Vous avez tous fait pour nous empêcher de voter. Car vous savez que vous n'avez pas de majorité sur ce texte, ni dans cette assemblée, ni dans le peuple français. Vous avez peur du vote car vous avez peur du peuple. (...) Nous sommes obligés de constater que nous sommes confrontés à rupture démocratique majeure, et vous en êtes madame la présidente, responsable", a-t-elle lancé.

Charles de Courson à la tribune: "Bravo pour le déni de démocratie", lance-t-il à Braun-Pivet

Député emblématique du groupe Liot à l'origine du texte controversé étudié ce jeudi, Charles de Courson est à la tribune de l'Assemblée nationale et se montre véhément envers la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël-Braun-Pivet.

"Il est loin le temps où la présidente déclarait qu'elle considérait qu'il ne fallait pas utiliser de techniques d'obstruction. C'est la première fois dans l'histoire dans la Ve République. C'est une faute politique grave dont la présidente ne voit pas encore l'étendue des dégâts. Nouvelle étape dans l'abaissement de l'Assemblée qui sortira affaibli de cette législature. Bravo pour le déni de démocratie. Un double déni de démocratie: social et représentatif", tacle-t-il à la tribune de l'Assemblée nationale.

Que va-t-il se passer ce jeudi à l'Assemblée?

Les députés du groupe indépendant LIOT se retrouvent avec un texte vidé de sa substance, mais ils comptent tout de même le défendre devant l'hémicycle. Selon un cadre, le président du groupe Bertrand Pancher va prendre la parole pour, je cite, "rappeler quelques vérités au gouvernement". Une critique en règle de la réforme des retraites, et du passage en force de l'exécutif.

Aux yeux de Manuel Bompard "madame Braun-Pivet n’est plus présidente de l’Assemblée"

Manuel Bompard, député des Bouches-du-Rhône et coordinateur principal de La France insoumise, estime ce matin sur RMC-BFMTV que la "séparation des pouvoirs" a été "bafouée" après la décision très commentée mercredi de Yaël Braun-Pivet de rejetter les amendements visant à réintégrer dans le texte étudié jeudi à l'Assemblée, la question de l'abrogation de la réforme des retraites.

"Le président de la République lui a mis la pression. En vérité, en prenant cette décision, je le dis de manière solennelle, madame Braun-Pivet n’est plus présidente de l’Assemblée nationale. Elle est une sorte de bon petit soldat qui applique à la lettre les consignes du président de la République", tacle-t-il.

"Elle est sensée tous nous défendre. Et ce n'est pas vrai qu'elle respecte les règles", juge-t-il, assurant qu'aucun article n'interdit à des parlementaires de déposer des amendements.

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