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Européennes: l'avenir de Gabriel Attal à Matignon peut-il être lié aux résultats des élections?

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Le Premier ministre, Gabriel Attal, s'investit pleinement dans la campagne pour les européennes. À moins d'un mois des élections, il était à Lyon pour un meeting ce lundi soir aux côtés de Valérie Hayer, la tête de liste Renaissance, à la traîne dans les sondages.

À un peu moins d’un mois des élections européennes, Valérie Hayer était en meeting à Lyon ce lundi soir. Pour lui prêter main-forte, Gabriel Attal était lui aussi présent. Depuis plusieurs semaines, le Premier ministre rentre à fond dans la campagne.

Avec des sondages à la peine pour la candidate Valérie Hayer, il sait que dans cette campagne, il doit mettre en valeur aussi son bilan, son action, car en cas de débâcle électorale, c’est aussi sans doute son avenir qui est en jeu.

À défaut de voir les sondages en hausse, la température monte. “Il fait à peu près 45 degrés dans cette salle”, indique Gabriel Attal sans veste, les manches retroussées. “On ne peut pas dire qu’on ne mouille pas la chemise”, glisse un fidèle.

“Alors nous n’avons pas une seconde à perdre, soyons sur tous les marchés, dans toutes les boîtes aux lettres, jetons toutes nos forces dans la bataille. Les Français ont le destin de l’Europe entre les mains”, appuie le Premier ministre.

Le destin de l’Europe, mais sans doute aussi un peu le sien. “Tout le monde a intérêt à ce que Valérie fasse un bon score”, acquiesce un poids lourd de la campagne. D’autant que d’après un ministre, selon les scores, le président en tirera les conséquences.

Pas la crainte de l'avenir

Et si l’avenir de Gabriel Attal était en jeu? “Et alors, ce n'est pas grave”, estime Geneviève, militante. Pour elle, le chef de la majorité doit prendre des risques.

“La politique, c’est le bien commun, on ne travaille pas pour soi. On travaille pour les autres, pour l’avenir, pour ses croyances”, assure-t-elle.

Ce n’est pas la crainte de l’avenir qui pousse Gabriel Attal à agir, répond son entourage. Mais l’imaginer quitter Matignon, ce serait une erreur pour ces militantes. “Emmanuel Macron n’est pas assez bête pour faire ça, pour griller un aussi beau fusible”, estime l’une d’elles.

De toute façon, espère une ministre, le président n’a pas l’habitude d’agir sous la pression.

Hélène Terzian avec Guillaume Descours