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"Evidemment, la République ne trie pas selon ses victimes": Aurore Bergé répond aux critiques

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Aurore Bergé ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, réfute ce mardi sur RMC les accusations lancées la veille par l'avocat de la famille d'Aboukar, victime du meurtre dans une mosquée du Gard la semaine dernière.

Mourad Battikh, l'avocat de la famille d'Aboubakar Cissé, tué dans une mosquée du gard la semaine dernière, a critiqué lundi sur RMC la réaction de l'Etat à la suite de ce meurtre. Il reproche au ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau de ne s'être "rendu sur place que 48h après les faits, en maintenant des meetings politiques", et reproche au parquet national antiterroriste de ne pas se saisir de l'affaire.

"La République trie selon les victimes", avait-il accusé à notre micro.

Aurore Bergé ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, réfute ces accusations ce mardi sur RMC, et assure que l'Etat combat "toutes les formes de haine avec la même intransigeance". "Et ce quelle que soit la religion évidemment", ajoute-t-elle.

"On devrait tous s'émouvoir, s'indigner par rapport à ce fait qui est absolument tragique et dramatique. L'Etat est mobilisé pour comprendre ce qu'il s'est passé et empêcher que ça se reproduise", souligne-t-elle.
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Aurore Bergé réfute le terme "islamophobie"

En revanche, la ministre ne veut pas utiliser le terme islamophobie qui serait trop politique selon elle.

"Ce n'est pas un terme que j'emploie. Il y a de la haine à l'encontre des Français qui sont musulmans, c'est un problème et ça se combat fortement. Personne n'a a subir la haine, l'intimidation, la menace..."

"Mais ce que je crains avec l'emploi de ce terme - ça a été documenté qu'il y a une volonté des Frères musulmans notamment de l'imposer- c'est qu'on empêche tout débat et toute critique possible de la religion", juge-t-elle.

"On n'a jamais le droit d'attaquer un homme ou une femme en raison de la pratique de la religion, mais dans notre pays on a droit de critiquer les religions, de blasphémer. D'autant plus dans un pays qui a connu des attentats liés au droit à la caricature et au blasphème", rappelle-t-elle.

J.A.