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Politique

François Bayrou favorable à une "régulation" de l'installation des médecins

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Le Premier ministre s'est dit "favorable" à la régulation de l'installation des médecins face au problème des déserts médicaux en France.

François Bayrou s'est montré favorable mardi 1er avril à une "régulation" de l'installation des médecins pour lutter contre les déserts médicaux, après le rejet en commission parlementaire la semaine précédente d'une disposition en ce sens.

"Il faut (...) sortir de l'enlisement et de l'impasse. Il faut probablement une régulation, comme l'ont décidé, conscients de la difficulté, nombre de professions de santé", a affirmé le Premier ministre devant le Conseil économique social et environnemental (Cese), en citant le cas des chirurgiens-dentistes "qui ont décidé de prendre en main cet impératif".

Il a indiqué que le gouvernement était "attentif aux initiatives des parlementaires" en faisant allusion sans la citer à la proposition de loi transpartisane portée par le socialiste Guillaume Garot, qui vise à réguler l'installation des médecins en ville, en sollicitant l'aval de l'Agence régionale de santé (ARS).

Des solutions "concrètes"

La mesure-phare de ce texte a été rejetée en commission, mais ses initiateurs espèrent la réintroduire dans l'hémicycle. La proposition de loi, inscrite à l'ordre du jour des débats mardi 1er et mercredi 2 avril, pourrait pâtir d'un calendrier embouteillé. Mais la conférence des présidents a décidé de poursuivre son examen si nécessaire la semaine du 5 mai.

Le gouvernement "est soucieux de construire une solution incluant l'ensemble des acteurs et donc un plan de solutions concrètes, qui tiendra compte des débats parlementaires, de leurs réussites ou de leurs difficultés, devra être présenté avant la fin de ce mois", a promis François Bayrou.

Déserts médicaux : l'installation des dentistes régulée - 31/12
Déserts médicaux : l'installation des dentistes régulée - 31/12
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"La première étape de ce plan doit être le repérage précis et complet des territoires en souffrance, une cartographie des devoirs de prise en charge (...) de nos compatriotes réduits à l'abandon dans ce domaine", a-t-il détaillé.

À cet égard, le Premier ministre a dit qu'il allait "inviter toutes les parties prenantes, dès la semaine prochaine, avec les ministres concernés, pour que nous examinions ensemble des solutions pratiques, rapides et concrètes". "Je ferai tout pour que ces solutions soient adoptées. Si elles ne le sont pas, le gouvernement interviendra", a-t-il ajouté.

LAM avec AFP