Gel des retraites, hausse d'impôts... Quelles conséconquences pour l'année blanche proposée par Bayrou?

Dans les tuyaux depuis quelques semaines, l'année blanche a été proposée par François Bayrou, mardi, parmi les mesures envisagées pour réaliser des économies. Cela correspond, concrètement, au gel de toutes les prestations sociales sans exception. Le Premier ministre souhaite qu'elles ne soient pas augmentées en fonction de l'inflation, comme c'est le cas d'habitude.
Il n'y aura pas de hausse du RSA, des allocations chômage, mais aussi des pensions de retraite, même si les factures d'électricité et les prix dans les supermarchés augmentent.
Les retraités mis à contribution
Tous les retraités vont subir une perte de pouvoir d'achat. Si leur pension est de 1.500 euros en 2025, elle sera de 1.500 euros en 2026. Selon l'OFCE, la perte annuelle de revenus pour les retraités s'élèverait à 350 euros par ménage. Secrétaire confédéral à la CGT, Denis Gravouil qualifie cette mesure d'"absolument inacceptable".
"Ce qui est proposé, c'est de geler les pensions pour tout le monde, y compris pour des retraités dont la retraite moyenne est de 1.630 euros", regrette Denis Gravouil.
La deuxième mesure consiste à durcir l'abattement pour les retraités. Actuellement, les retraités peuvent déduire 10% de leur revenus au moment où ils font leur déclaration, mais l'année prochaine, ce sera un forfait plafonné à 2.000 euros.
Une hausse d'impôt indirecte
Une année blanche consisterait également à geler les barèmes de l'impôt sur le revenu et de la CSG, autrement dit, cela va entraîner une hausse d'impôt indirecte pour ceux dont le salaire augmente. Des centaines de milliers de foyers qui n'étaient pas imposables pourraient le devenir.
Enfin, si le plan du gouvernement est adopté par le Parlement, le salaire des 2,5 millions de fonctionnaires, dans les ministères, ne sera pas revalorisé pour la troisième année consécutive.