"Camp de gitans": LFI dénonce le "mépris raciste" du président de l'UDI, Hervé Marseille

Hervé Marseille - AFP
Le président de l'UDI, le sénateur Hervé Marseille, a accusé ce mercredi les Insoumis de transformer l'Assemblée nationale "en camp de gitans" pour s'opposer à la réforme des retraites, dénonçant un "spectacle (qui) dégrade" la République.
"L'image que donne en particulier LFI, est absolument effrayante", a affirmé le centriste sur Radio J. "Transformer l'Assemblée nationale en camp de gitans... Ce n'est pas les Saintes-Maries-de-la-Mer!", a-t-il déploré.
"Quand on voit ces invectives permanentes, qu'on ne peut plus échanger, qu'on interrompt tout le monde", a déploré le sénateur des Hauts-de-Seine, qui fait partie de la majorité de droite au Sénat qui a approuvé à quatre reprises le relèvement de l'âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans.
"Très inquiet de la façon dont notre République se dégrade"
"Que la rue s'exprime, oui. Qu'on en tienne compte, oui. Mais il faut arrêter de donner ce spectacle et de dégrader cette République", a-t-il insisté.
"L'Assemblée, c'est la République: il y a des institutions, il y a une constitution, il y a des gens qui sont élus pour échanger et, à un moment donné, voter", a-t-il souligné.
"Je suis très inquiet de la façon dont notre République se dégrade", a ajouté Hervé Marseille, qui a pris la présidence de l'UDI à la fin de l'année dernière.
LFI dénonce du "mépris raciste"
Ses déclarations ont suscité des réactions offusquées des Insoumis: "Avec du racisme en plus? La honte", a réagi sur Twitter le coordinateur de LFI Manuel Bompard. "Ce mépris raciste doit être condamné unanimement... Cette violence verbale doit cesser", a renchéri le député Alexis Corbière.
Les nombreuses réactions ont obligé Hervé Marseille à publier une mise au point sur Twitter. "J'ai sûrement fait preuve d'imprudence verbale et je n'ai voulu évidemment blesser personne. Je regrette cette situation", a-t-il déclaré. Le sénateur a de nouveau mis en cause les Insoumis, qu'il a accusés de faire une instrumentalisation "nauséeuse" de ses propos.