"Il n’y a eu aucune pression": Jean-Laurent Félizia s'explique pour la première fois après son retrait des régionales en PACA
Ça aurait pu être un match à trois entre le candidat du Rassemblement national, Thierry Mariani, celui des Républicains, Renaud Muselier et l’écologiste Jean-Laurent Félizia, au second tour des régionales en PACA. Finalement, ce dernier a décidé de retirer sa liste avec une longue tergiversation.
>> A LIRE AUSSI - Régionales en Paca: Jean-Laurent Felizia retire sa liste, duel RN-LR au second tour
Invité sur RMC ce mardi matin, il a assuré que la décision a été prise en totale autonomie, sans pression quelconque.
“Il faut lever cette ambiguïté sur la décision que nous avons prise. Il n’y a eu aucune pression sur la décision que je porte. On s’est retrouvé le lendemain de l’élection après une première annonce qui aurait pu susciter l’espoir. Ce soir-là, l’écart entre Thierry Mariani et Renaud Muselier était très mince. On pouvait considérer selon les annonces de monsieur Governatori qu’une réserve de voix permettrait à Renaud Muselier d’être devant au soir du second tour. Et puis cet écart s’est creusé et nous nous sommes réunis en responsabilité, j’assume cette décision même si je sais qu’elle laisse beaucoup de tristesse sur mon territoire”, indique-t-il.
Un acte républicain
Il affirme que son choix est un acte républicain pour faire barrage au Rassemblement national. “Je mesure à la fois la tristesse de l’instant et puis la nécessité d’être responsable face à la menace du Rassemblement National. Derrière le nom de Thierry Mariani il y a les idées de haine du Front national devenu Rassemblement National. Et moi, c’est ça que j’ai voulu combattre en retirant notre liste, il faut rester lucide”, explique-t-il ajoutant que désormais Renaud Muselier doit assumer ce choix républicain dans ses actes.
“J’ai mis une pression d’enfer à Renaud Muselier pour qu’il entende que mon retrait n’est pas pour avoir des postes. Il a d'abord à assumer ce choix républicain que nous avons fait. Le Rassemblement National est un parti qui sur le plan démocratique est légal. Mais sur le plan républicain, il est infâme. On ne peut pas s’exonérer de dire que c’est encore un parti politique d’extrême droite”, précise-t-il.
Selon lui, un fort écart entre la liste du RN et celle des Républicains lui aurait permis de maintenir sa liste et de jouer un rôle dans l’opposition. Mais c’est le choix de la raison qui a été fait. “Bien évidemment que j’aurais aimé rester. Une campagne électorale, ce n’est pas quelques semaines de mobilisation électorale sur le terrain. C’est des années d’engagement, c’est un projet bâti, c’est un maillage avec un rassemblement de la gauche et des écologistes qui s’est fait de manière brillante”, confie-t-il.