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Vote de confiance: face à l'instabilité politique, "un climat de marasme" devenu insupportable pour les Français

François Bayrou à Matignon, le 4 septembre 2025 à Paris

François Bayrou à Matignon, le 4 septembre 2025 à Paris - Bertrand GUAY © 2019 AFP

Le vote de confiance de ce lundi scellera l'avenir du gouvernement Bayrou. Un nouvel événement dans le calendrier politique du pays, qui provoque des inquiétudes et une certaine lassitude.

Depuis l'annonce du vote de confiance à l'Assemblée nationale il y a deux semaines, la chute du Premier ministre est annoncée, car l'ensemble des oppositions promettent de voter contre la confiance au gouvernement de Bayrou.

Du côté des Français, certaines appréhensions prennent de la place, notamment face à la chute du locataire de Matignon. "Ca m'inquiète pour l'économie, l'instabilité, la contagion sur les marchés... Ce n'est pas possible d'être dans un climat de marasme pareil", alerte Sarah au micro de RMC.

L'intégrale d'Anaïs Matin du dimanche 7 septembre 2025
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Cette éléctrice de gauche est tout simplement lassée face à ce feuilleton politique. "Je pense que c'est chacun pour soi et qu'ils ont tous l'oeil rivé sur la prochaine présidentielle", ajoute-t-elle.

Un désintéret palpable

D'autres électeurs comme Suzanne votent avec de moins en moins d'envie. "J'ai arrêté de suivre", lâche-t-elle.

"Je sais à peine qui est au gouvernement. Ca me fatigue un peu d'essayer de convaincre certains que la démocratie fonctionne et qu'il faut voter", explique-t-elle.

Un désintérêt qui s'expliquerait par les derniers événements politiques. "Se faire avoir comme la dernière fois, ça décourage un peu. La gauche a gagné les dernières législatives et aurait dû former un gouvernement. Ca n'a pas été le cas. Donc on se désintérese au bout d'un moment", glisse-t-elle, pariant sur une dissolution de l'Assemblée nationale.

De son côté, Guillaume s'interroge sur l'issue d'une éventuelle dissolution. "Je pense que la France est déjà morcelée. Pas sûr qu'une nouvelle dissolution apporte quelque chose. On va arriver au même état que la dernière fois", estime-t-il.

Certains électeurs rongent leur frein. "Il faut tenir jusqu'en 2027", glisse l'un d'eux. La prochaine présidentielle semblerait être la seule issue à cette crise.

Marion Gauthier avec Mélanie Hennebique